Résumé auteur : The conservation of dry calcareous grasslands in the French Prealps strongly depends on the maintenance of low-intensity farming systems supported by agri-environmental schemes. An experimental assessment of the effect of current agro-pastoral management on the biodiversity of plant communities was conducted during a six-year permanent plot survey in four sites with contrasting habitat conditions (mesic to xeric). Analyses of species changes showed: (i) a strong increase in species richness and open grassland species frequencies four years after shrub-clearing, and (ii) a noticeable recovery of rare annuals and perennial species of conservation interest establishing in gaps created by grazing. At the community level, the restoration effect was evaluated by a between-year Correspondence Analysis, explaining 10.9% of the total floristic variability versus 29.5% for the site effect (between-site CA). Species ordination by between-year CA showed similar trajectories of vegetation changes during restoration despite different habitat conditions and grazing regimes between sites. The successful restoration of prealpine calcareous grasslands was explained by the availability of seed sources during the study in adjacent grazed or mown grasslands. Thus, restoration assessment should focus on dispersal possibilities and functional roles of species rather than species richness only. Finally, the spatial (i.e. the area of patches that need to be restored) and temporal (i.e. the frequency of shrub-clearing) implications for the large-scale conservation of prealpine calcareous grasslands by current agro-pastoral management are discussed
BEAUFILS Thérèse, 2011, « Suivi de l'impact de la gestion sur la flore : espace Naturel Sensible de la Chaux (Etrabonne, 25) - suivi 2011 », CBN de Franche-Comté, Observatoire Régional des Invertébrés, Conseil Général du Doubs, 14p. + annexes
http://conservatoire-botanique-fc.org/doc-cbnfc-ori/flore-franche-comte-jura-doubs/connaissance-1/280-suivi-de-l-impact-de-la-gestion-sur-la-flore-espace-naturel-sensible-de-la-chaux-etrabonne-25-suivi-2011?path=connaissance-1,
Résumé CBN : présentation d'un dispositif de la végétation dans un secteur de pelouse sèche plus ou moins embroussaillé. Les placettes permanentes sont mises en place après débroussaillage. Des exclos sont installés de façon à comparer l'évolution de la végétation avec et sans pâturage. La végétation est suivie par relevés phytosociologique. Premiers résultats après 1 an de gestion différenciée
BERNARD Pauline, 2013, Suivre l'état de conservation des habitats naturels pour évaluer les mesures de gestion sur les espaces naturels sensibles de l'Hérault, édition CEN Languedoc Roussillon, 163 p.
http://www.cenlr.org/sites/www.cenlr.org/files//documenst_communs/pdf/parutions/Guide_technique_consultation_enligne.pdf,
Sommaire : 1. Introduction : Pourquoi ce guide technique - L'utilisation du guide technique, 2. Les bases méthodologiques : La grille d'évaluation et son utilisation - Comprendre les différents indicateurs - Faire le bilan de l'évaluation et dégager des perspectives - Exemple de suivi de l'état de conservation d'une pelouse à Brachypode, 3. Les fiches de sites, 4. Les fiches habitats: description et grilles d'évaluation (Éboulis calcaires méditerranéens, Falaises calcaires eu-méditerranéennes occidentales, Falaises siliceuses catalano-languedociennes, Forêts méditerranéennes de peupliers d’ormes et de frênes, Landes en coussinets à Genêt de Villars, Lits de graviers méditerranéens, Mares temporaires méditerranéennes, Matorrals à Genévriers, Pelouses à Aphyllanthe, Pelouses à Brome semi-sèches, Pelouses des sables dolomitiques des Causses, Pelouses méditerranéennes occidentales xériques, Pelouses méditerranéennes siliceuses, Prairies à fourrage des plaines, Prairies humides méditerranéennes basses, Saulaies à Saule pourpre méditerranéennes, Steppes méditerranéo-montagnardes, 5. Les fiches espèces végétales : Connaître des espèces végétales invasives et les mesures de gestion adaptées, Reconnaître les espèces rudérales les plus communes, Reconnaître des espèces vivaces exigeantes en éléments nutritifs, Reconnaître les ombellifères, 6. Bibliographie
CHASSANY Jean-Paul, CROSNIER Capucine, 2000, « Réhabilitation et restauration des pelouses sèches du Causse Méjan : récapitulatif des travaux de recherche et des actions de transfert », in "Chapuis J.L., Décamps H., Barnaud G., Barré V., 2001, Programme national de recherche "recréer la nature" : réhabilitation, restauration et création d'écosystèmes : principaux résultats scientifiques et opérationnels" : 103-110
Intro (extrait) : présentation globale du programme de recherches "Les travaux, organisés en 7 chantiers, concernent trois volets principaux : La caractérisation et la mesure entre 1948 et 1990 de l’ampleur et de la vitesse de l’embroussaillement et l’élaboration d’une clé d’identification des habitats naturels facilitant l’évaluation patrimoniale des différents milieux. Une étude de la perception des paysages par les éleveurs, les résidents et les touristes complète ce volet. L’étude de la dynamique de populations d’espèces clés pour la fermeture du paysage, le buis et le pin. Ce volet est partiellement complété par une étude de la réponse à l’herbivorie dans un cas très particulier (impact de chevaux sauvages). Une approche au niveau du territoire de l’exploitation agricole de la compréhension des systèmes de pratiques pastorales des éleveurs débouche sur l’élaboration d’un protocole pastoral préparant la mise en œuvre d’itinéraires techniques négociés répondant à l’objectif d’ouverture."
DESLESCAILLE L. M., 2006, « La restauration des pelouses calcicoles en Région wallonne: aspects scientifiques et techniques (première partie) », Parcs et Réserves, vol. 61 n°4 : 4-11
http://ec.europa.eu/environment/life/project/Projects/index.cfm?fuseaction=home.showFile&rep=file&fil=Haute_Meuse_Article_FR.pdf,
Résumé auteur : Les pelouses sèches1 font l’objet de recherches depuis plus de 15 ans dans le cadre de leur gestion conservatoire. Ces recherches ont permis de définir les modalités de restauration et d’entretien des pelouses enfrichées, soit par fauchage, soit par pâturage ovin. Les faibles surfaces subsistant en pelouse et leur isolement ne permettent cependant pas d’envisager leur survie à long terme, aussi bien gérées soient-elles. Aussi, différents travaux de restauration par déboisement ont été menés dans le cadre de la gestion des réserves naturelles domaniales et, surtout, dans le cadre de 2 programmes LIFE-Nature. Plusieurs dizaines d’hectares de boisements secondaires ont ainsi été abattus. Les résultats obtenus démontrent la possibilité de reconstituer des pelouses au départ de ces boisements secondaires, même anciens. Il subsiste en effet des espèces de pelouses dans la végétation actuelle comme dans la banque de graines du sol. Cependant, beaucoup d’espèces caractéristiques des pelouses ont disparu et leur retour ne peut se réaliser que grâce à l’apport de graines provenant de sites voisins. D’autre part, la reconstitution d’un tapis végétal herbacé nécessite une gestion récurrente des repousses ligneuses. À cette fin, la combinaison de techniques biologiques (pâturage caprin/ovin) et mécaniques est nécessaire. Les résultats obtenus ont permis de mettre au point les plans de gestion des réserves naturelles du Viroin, du dinantais et de Lesse et Lomme.
FRANK D.A., McNAUGHTON J., 1991, “Stability increases with diversity in plant communities : empirical evidence from the 1998 Yellowstone drought”, Oikos, 62 : 360-362
http://www.espaces-naturels.info/sites/default/files/revue-12.pdf ,
Résumé auteur : The idea that the species diversity of ecological communities contribues to stability is among ecology's most venerable hypotheses, but there are few data on how those properties are associated in nature. We document for the first time that stability of plant community species composition increases with diversity. Resistance to drought-induced species composition change and plant community diversity were positively related in grasslands of Yellowstone National Park. Community diversity was due principally to the spatial heterogeneity of the community, pattern diversity, thus, suggesting pattern diversity as a potential factor involved in ecological stability.
Traduction libre : à partir des observations menées dans différentes communautés prairiales après une année de forte sècheresse, mise en évidence des corrélations entre stabilité, composition et diversité spécifique. La diversité est principalement liée à une hétérogénéité spatiale. Celle-ci intervient dans la stabilité écologique.
GAUDILLAT Vincent, 2008, « Les « Pavements calcaires », habitat d’intérêt communautaire prioritaire (UE 8240). Présentation et situation en France », Rapport SPN 2008/1, MNHNDEGB-SPN, Paris, 34 p
Résumé auteur : Les « Pavements calcaires » (« Limestone pavements », code Natura 2000 : 8240) constituent un habitat d’intérêt communautaire prioritaire au sens de la directive « Habitats ». Ce rapport présente les caractéristiques de l’habitat tel qu’il existe au Royaume-Uni et en Irlande, c’est-à-dire dans sa forme typique ayant prévalu à sa désignation en tant qu’habitat d’intérêt communautaire. Sont ensuite précisées son expression et sa répartition en France. Il s’agit d’un type de champ de lapiés développés en contexte calcaire, se caractérisant par leur réseau de fissures séparant des tables de lapiés mesurant de quelques décimètres à quelques mètres carrés. La couverture végétale est faible et apparaît généralement sous la forme d’une mosaïque pouvant associer des végétations chasmophytiques dans les fissures, des éléments de pelouses, de mégaphorbaies, de fourrés, etc. En France, l’habitat est largement répandu dans les Préalpes calcaires et plus ponctuel ailleurs : Jura, Alpes intermédiaires et internes, domaine méditerranéen, Pyrénées.
HELIN Virginie, LEROY Chimène, 2013, « Résultats du suivi de l’impact de la gestion pastorale sur les communautés animales et végétales des dunes flamandes », in Cahiers RNF 1, Actes du séminaire de la commission scientifique de RNF, 2012 : 79-94
http://www.cenlr.org/sites/www.cenlr.org/files//documenst_communs/pdf/divers/Guide_methodologique_evaluation_habitats.pdf,
Résumé auteur : Propriétés du Conservatoire du Littoral, gérées par le Département du Nord, la dune Fossile de Ghyvelde et la Réserve Naturelle Nationale « Dune Marchand » constituent des Espaces Naturels Sensibles inclus dans deux sites Natura 2000. Suite à un phénomène généralisé d’embroussaillement, responsable de modifications importantes sur le paysage dunaire, et de la raréfaction d’habitats et d’espèces caractéristiques de zones ouvertes, un partenariat a été mis en place au départ avec la FREF, puis avec l’association Cheval Nature. Ainsi, à partir de 1996 et 2002, un pâturage extensif équin a été pratiqué, respectivement en Dune Fossile et en Dune Marchand. Une étude réalisée depuis 2003 par le Conservatoire Botanique National de Bailleul a pour objectif d’évaluer la mise en place et la structuration des communautés végétales en fonction de différents modes de gestion. Elle a notamment mis en évidence la régression des communautés végétales à Calamagrostis epigejos au profit de pelouses sèches dunaires originales, suite à la gestion pastorale. La restauration de pelouses rases a permis la nidification de certains oiseaux et s’est avérée également favorable à d’autres espèces.
JAUNATRE Renaud, BUISSON Elise, DUTOIT Thierry, 2012, “First-year results of a multi-treatment steppe restoration experiment in La Crau (Provence, France)”., Plant Ecology and Evolution, 145 (1) : 13-23
http://dx.doi.org/10.5091/plecevo.2012.690Proofs,
Résumé auteur : Background and aims – Intense agriculture phases on old plant communities, such as Mediterranean steppes, can lead to low resilience. Two main obstacles to the spontaneous recolonization of these plant communities are often the low dispersal of target species and the high dispersal and establishment potential of unwanted species. The aim of the study is to find the most efficient restoration treatments to restore these plant communities. Methods – After the rehabilitation of an herbaceous sheep-grazed community on a formerly intensively cultivated orchard in the last French Mediterranean steppe (La Crau, Provence, France), four experimental restoration treatments were applied to restore the steppe plant community: (i) topsoil removal to lower ruderal species seed banks and soil trophic levels, (ii) nurse species seeding to rapidly occupy niches, and then to provide safe sites for target species once sheep grazing is reintroduced, (iii) hay transfer to provide local species seeds, and (iv) soil transfer to provide local species propagules with associated microorganisms. One year later, plant species richness, composition and diversity are compared. Results – Although the communities developing on areas seeded with nurse species and where topsoil was removed differed most widely from the reference ecosystem, i.e. steppe, these restoration treatments succeeded in achieving their goal by significantly lowering the abundance of unwanted dominant species. While hay transfer did not have a significantly higher species richness than that of the rehabilitated area, it showed promising results, as some germinations of target species were observed. One year only after the treatment was applied, soil transfer provided a community richness and composition very close to that of the reference ecosystem, but not with the same vegetation structure. Conclusion – In order to restore plant community composition, the more the treatment strengthens community dispersal, the more efficient it is. The gain in efficiency is closely linked with the cost of the treatment.
KLESCZEWSKI Mario, 2008, « Les pelouses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (Festuco-Brometea) (*sites d'orchidées remarquables) [code Natura 2000 : (*)6210]- Synthèse raisonnée des préconisations de gestion concernant les apports d'éléments nutritifs », Fiche de synthèse - CREN Languedoc-Roussillon
LANGLOIS Dominique, 2013, « Vingt ans de pâturage des pelouses sèches de la RNN du ravin de Valbois (Doubs) », in Cahiers RNF 1, Actes du séminaire de la commission scientifique de RNF, 2012 : 109-127
http://www.cenlr.org/sites/www.cenlr.org/files//documenst_communs/pdf/divers/Guide_methodologique_evaluation_habitats.pdf,
Résumé auteur : Les 20 ha de pelouses sèches ont été l’élément essentiel de la création de la RNN du ravin de Valbois. Fortement enfrichées, elles ont fait l’objet de défrichements dès 1989 et remises en pâturage tournant en s’appuyant sur les troupeaux bovins des agriculteurs et 3 ânes acquis par le gestionnaire. Le Chamois est présent, son impact reste néanmoins marginal. Les relevés phytosociologiques ont montré une stabilité des groupements végétaux entre 1992 et 2009. Le suivi invertébrés à l’aide de pièges entomologiques composites puis d’un suivi des rhopalocères a mis en évidence l’intérêt d’une très faible pression de pâturage, voire d’une mise en défens. Le pâturage hivernal apparaît comme un outil pertinent pour garder une pelouse hétérogène dans sa structure verticale, sans avoir les inconvénients, ni du pâturage classique (broutage homogène, dérangement permanent), ni du non pâturage (absence de déjections, de vecteur de dissémination des graines, de perturbation localisée).
LEPART Jacques, MARTY Pascal, ROUSSET Olivier, 2000, « Contenir la forêt sur les Grands Causses : le rôle du pâturage ovin », Colloque Forêts et Troupeaux, 29 janvier 2000, 5p.
Résumé auteur : Les mutations des systèmes agraires caussenards depuis le XIXe siècle ont de fortes conséquences sur le paysage. Les pelouses calcaires régressent au profit des formations forestières. Les pouvoirs publics ont mis en place des mesures agri-environnementales reposant sur le principe de la réintroduction du pâturage ovin comme moyen de contrôle de la dynamique de recolonisation forestière. Cette communication, après avoir précisé la genèse des mesures de protection des pelouses calcaires caussenardes, présente les principaux résultats de l’évaluation écologique de l’effet du pâturage sur l’installation des ligneux
LETURGIE Laurence, 2006, « Expérimentation sur la gestion des "pelouses sèches à genêt scorpion" - Suivi de la végétation, volet 1 : site de Roquefixade (1994-2004), volet 2 site d'Aigues-Vives (1998-2004) », Rapport final janvier 2006, ANA/CDENA, 77 p.
Résumé auteur : Les deux expérimentations menées par l’Association des Naturalistes d’Ariège de 1994 à 2004 s’inscrivent dans la problématique d’entretien et de restauration des pelouses sèches et de conservation de la diversité notamment au niveau des populations d’orchidées. La première expérimentation sur le site de Roquefixade (1994-2004) a permis de mettre en évidence l’effet positif du simple maintien du pâturage sur la richesse floristique et de présenter certaines espèces comme indicatrices de l’évolution du milieu : Hippocrepis commosa et Viola sp. qui pourraient être des espèces indicatrices d’une fermeture du milieu ou Coronilla minima et Bupleurum falcatum qui réagissent différemment selon que la parcelle est pâturée ou fauchée. Concernant l’effet sur le Genêt scorpion, il a été mis en évidence l’effet positif de coupes répétées, le pâturage seul ne suffisant visiblement pas à contenir la repousse du Genêt. Les résultats sur les orchidées n’ont pas apporté d’effet par rapport à la gestion pratiquée, les parcelles ayant, dès l’installation, des richesses en orchidées très inégales. L’expérimentation mise en place sur Aigues-Vives (1998-2004) a tenu compte de ces premiers résultats et a ainsi affiné le protocole notamment en faisant varier les périodes d’intervention. Les résultats s’accordent avec ceux obtenus sur Roquefixade quant à l’effet positif du pâturage extensif. Les différents types d’intervention (coupe, brûlage, traitement chimique) ont eu des résultats variables : les meilleurs résultats sont obtenus par la coupe manuelle à l’automne des buissons de Genêt avec une augmentation nette de la biodiversité et une diminution de la fréquence du Genêt scorpion. Le traitement chimique de printemps a également été efficace sur la fermeture de la pelouse mais l’impact du désherbant est trop destructif pour être encouragé. Il a également été mis en évidence que le pâturage avec l’abroutissement des pousses de printemps par les brebis est important, les animaux n’hésitant pas à pénétrer dans la couverture de Genêt. Ces premiers résultats pourront éventuellement être mis en application pour les actions conservatoires dans le cadre de Natura 2000 et des acquisitions du Conservatoire Départemental des Espaces Naturels d’Ariège.
MACIEJEWSKI Lise, 2012, « État de conservation des habitats agropastoraux d'intérêt communautaire. Méthode d'évaluation à l'échelle du site Natura 2000 » - Rapport d'étude, version 1, MNHN, Rapport SPN 2012-21, Service du patrimoine naturel, Muséum national d'histoire naturelle, Paris, 119 p.,
http://www.mnhn.fr/spn/docs/rapports/SPN%202012%20-%2021%20-%20EvalEChabagroV1_rapportetude_Maciejewski12.pdf,
Résumé auteur : Le réseau Natura 2000 a pour objectif le maintien ou la restauration dans un état de conservation favorable des espèces et des habitats naturels listés dans les annexes de la Directive Habitats-Faune-Flore. Le ministère en charge de l’écologie a chargé le MNHN de mettre en place des méthodes pour évaluer l’état de conservation des habitats d’intérêt communautaire dans les sites Natura 2000. Une réflexion s’est engagée depuis 2008 au sein du SPN afin de mettre en place des méthodes d’évaluation de l’état de conservation par grand type d’habitat. Après la parution des méthodes d’évaluation des habitats forestiers (Carnino, 2009), des habitats marins (Lepareur, 2011), et des habitats dunaires non boisés de la façade atlantique (Goffé, 2011), la réflexion s’est poursuivie pour les habitats agropastoraux.
Ce premier document résume la réflexion et la démarche qui ont amené à l’élaboration de la méthode pour évaluer l’état de conservation des habitats agropastoraux, illustrés ici par les pelouses calcicoles et prairies de fauche. Cette étude se base sur un ensemble de données récoltées sur le terrain, permettant grâce à des analyses statistiques le choix des indicateurs à partir de l’étude de leur pertinence, de leur redondance entre eux, et de leur place dans l’évaluation. Cette méthode est facile à mettre en oeuvre, afin d’être reproductible et accessible au plus grand nombre, notamment grâce à la simplicité de la récolte des données et de son application.
Cette étude a abouti à une première version de la méthode, qui vise à être améliorée et à évoluer grâce aux retours d’expérience des professionnels, à l’augmentation des données disponibles, mais également à partir des avancées dans le domaine de la recherche en écologie de la conservation.
MACIEJEWSKI Lise, SEYTRE L., VAN ES J., DUPONT P., 2015, « État de conservation des habitats agropastoraux d’intérêt communautaire, Méthode d’évaluation à l’échelle du site. Guide d’application. Version 3 ». Avril 2015, Rapport SPN 2015, 43, Service du patrimoine naturel, Muséum National d’Histoire Naturelle Paris, 194 p.
http://inpn.mnhn.fr/docs/N2000_EC/Eval_EC_habitats_agropastoraux_version3_MNHN-SPN_2015.zip ,
Résumé auteur : Le réseau Natura 2000 a pour objectif le maintien ou la restauration dans un état de conservation favorable des espèces et des habitats naturels listés dans les annexes de la Directive Habitats-Faune-Flore (DHFF). Le ministère en charge de l’écologie a chargé le MNHN de mettre en place des méthodes pour évaluer l’état de conservation des habitats d’intérêt communautaire dans les sites Natura 2000. Depuis 2008 des travaux sont engagés afin de mettre en place des méthodes d’évaluation de l’état de conservation par grand type d’habitat. Dans le contexte de la DHFF, le bon état de conservation n’est pas considéré comme une référence scientifique absolue mais comme une co-construction entre des principes écologiques et des exigences socioéconomiques compatibles avec une préservation de la nature. Les habitats agropastoraux sont le parfait exemple de cet équilibre, où les activités humaines jouent un rôle clé dans le maintien et la conservation de ces milieux. Cette version 3 du guide d’application présente des grilles d’analyse pour évaluer l’état de conservation des pelouses calcicoles, des prairies de fauche, des prairies à molinie et des mégaphorbiaies riveraines dans les sites Natura 2000. Les études ayant abouties à ces méthodes se basent sur un ensemble de données récoltées sur le terrain. Des analyses statistiques ont permis le choix des indicateurs à partir de l’étude de leur pertinence, de leur redondance entre eux, et de leur place dans l’évaluation. Ces méthodes se veulent faciles à mettre en oeuvre, afin d’être reproductibles et accessibles au plus grand nombre, notamment grâce à la simplicité de la récolte des données, elles sont également des outils d’aide à la compréhension du fonctionnement des habitats.
PIQUERAY Julien, MAHY Grégory, 2009, » Revue bibliographique sur la restauration des pelouses calcicoles en Europe : contraintes rencontrées et solutions proposées », Biotechnol. Agron. Soc. Environ. 2010 14(3) : 471-484
Résumé auteur : Les pelouses calcicoles, qui sont considérées comme des hotspots de biodiversité en Europe, ont subi un fort déclin durant le siècle dernier. Dès lors, il est apparu que la restauration de ces habitats s’imposait en tant que stratégie de conservation. La restauration consiste à recréer les conditions biotiques et abiotiques permettant aux espèces typiques de s’installer. En fonction du type de dégradation du milieu, plusieurs contraintes peuvent survenir lors de la restauration, comme l’enrichissement du sol, l’envahissement par des espèces compétitives ou des conditions de croissance difficiles pour les plantes. Afin de surmonter ces contraintes, la communauté scientifique a mis au point des techniques qui se sont révélées plus ou moins efficaces. Cet article a pour but de décrire les contraintes qui peuvent survenir lors de la restauration de pelouses calcicoles ainsi que d’exposer les techniques proposées dans la littérature scientifique afin de les surmonter. Il décrit aussi les objectifs spécifiques à la restauration des pelouses calcicoles en tenant compte de l’histoire de ces milieux et dans le contexte des changements globaux. Différents paramètres peuvent être pris en compte pour estimer le succès des campagnes de restauration. Là aussi, une analyse de la littérature scientifique était nécessaire afin d’aborder au mieux le monitoring des pelouses restaurées.
ROUSSET Olivier, LEPART Jacques, 1999, “Shrub facilitation of Quercus humilis regeneration in succession on calcareous grasslands”, Journal of Vegetation Science 10 : 485-492
http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.2307/3237184/abstract,
Résumé auteur : In southern France, the natural invasion by Quercus humilis of calcareous grassland takes place in a mosaic of herbaceous and scrubby patches. We hypothesized that the presence of the shrubs Buxus sempervirens and Juniperus communis alter the rate and the pathway of the succession by facilitating the regeneration of Q. humilis. To infer the process of facilitation at a large scale, the spatial distribution of Q. humilis was studied in relation to acorn sources and the type of plant cover in grazed and ungrazed sites. Abundant recruitment up to 80 m from the wood margins and from isolated oak trees in grassland shows that acorns are dispersed effectively. At the three study sites, the density of Q. humilis individuals was higher under shrubs than in grassland, suggesting that facilitation may occur. This density difference was much higher in the grazed sites than in the ungrazed site. Moreover, before grazing by livestock, the distribution of first-year seedlings is independent of vegetation cover. Thus, shrubs improve Q. humilis regeneration by protecting individuals from grazing. The high density of individuals at the northern edge of shrubs suggests that a second facilitation mechanism may exist, probably related to improved germination conditions. Facilitation by shrubs appears to be very important for Q. humilis dynamics.
ROUSSET Olivier, LEPART Jacques, 1999, « Evaluer l'impact du pâturage sur le maintien des milieux ouverts : le cas des pelouses sèches », Fourrages 159 : 223-235
http://www.afpf-asso.fr/index/action/page/id/33/title/Les-articles/article/1462,
Résumé auteur : La progression des espèces ligneuses se fait par la croissance des individus adultes et par les semis (régénération). Pour étudier l'impact des ovins sur la croissance de 12 espèces ligneuses, on a estimé le porcentage de pousses d'adultes broûtées. L'extension dans les milieux ouverts des espèces caduques des lisières comme Corylus avellana est bloquée par les ovins. La croissance des espèces caduques épineuses et de Pinus sylvestris est affectée mais insuffisamment pour stabiliser leur recouvrement. Enfin, des espèces ne sont pratiquement pas pâturées (Buxus sempervirens et Juniperus communis). Mais les semis naturels de B. sempervirens sont broûtés en proportion importante (26,2%) après un seul passage du troupeau : la régénération peut donc être contrôlée.
SAÏDI Slim, MENDE Cornelius, 1999, « L'utilisation des pelouses caussenardes par le cheval de Przewalski », Mappemonde 53 (1999.1) : 9-14
http://www.mgm.fr/PUB/Mappemonde/M199/Saidi.pdf,
Résumé auteur : Sur les terres du Causse Méjean, depuis longtemps le domaine du mouton, pâturent des chevaux de Przewalski. Il s'agit ici de vérifier, quantifier et comprendre l'organisation spatiale de ces animaux. Notre thématique de recherche, centrée sur la mise en oeuvre d'une application développée au moyen du langage de programmation propre à Arc/Info, tente de retracer leurs déplacements et d'obtenr une caractérisation synthétique des niveaux de fréquentation des différents faciès de végétation en présence.
STAMPFLI Andreas, ZEITER Michaela, 2010, « L'appauvrissement botanique réduit la production fourragère », Recherche Agronomique Suisse 1 (5): 184–189
http://www.agrarforschungschweiz.ch/archiv_11fr.php?id_artikel=1568,
Résumé auteur : Cette étude porte sur les relations entre la disparition d’espèces végétales, le fonctionnement d’un écosystème de prairie et la production fourragère. Le site d’étude comprend deux prairies sèches non fertilisées voisines aux lieux-dits Pree et Poma, sur le Monte Generoso au Tessin. Vers 1950, les deux prairies servaient encore à la production fourragère de deux exploitations laitières familiales. Tandis que la prairie de Pree a été fauchée régulièrement jusqu’à présent, celle de Poma n’a pas été exploitée entre 1968 et 1987. Dès lors, elle a évolué vers une mosaïque de forêts de bouleaux, de buissons de noisetiers et une friche herbacée à brachypode penné (Brachypodium pinnatum). De nombreuses espèces végétales et les meilleures plantes fourragères ont disparu. Depuis 1988, nous avons régulièrement fauché une surface de friche herbacée d’environ 200 m2 et suivi la composition des espèces et le rendement. La dominance du brachypode a progressivement diminué au cours des 20 ans, mais les espèces de prairie disparues n’ont pratiquement pas recolonisé la surface entretenue. En conséquence, la production végétale a diminué de 45 %. Le rendement actuel est nettement inférieur à celui de la prairie sèche riche en espèces de Pree. La diversité en espèces est donc nécessaire pour assurer la production fourragère en mode d’exploitation extensif des prairies.
TAHMASEBI KOHYANI P., BOSSUYT B., BONTE D., HOFFMANN M., 2011, “Grazing impact on plant spatial distribution and community composition”, Plant Ecology and Evolution, 144 (1) : 19-28
http://www.ingentaconnect.com/content/botbel/plecevo/2011/00000144/00000001/art00003,
Résumé auteur : Background and aims – Re-introduction of large grazers in the few remaining natural and semi-natural grasslands are thought to be an effective management tool to prevent dominance of late successional plant species and restoration of plant biodiversity. The main objective of this study was to test whether the introduction of large herbivores retard the succession by reducing the abundance of highly competitive tall species and whether it is accompanied with changes in plant community composition and spatial distribution of plant species. Methods – In order to test this hypothesis, we studied the effect of grazing by large herbivores on vegetation at three hierarchical levels: individual plant species, emergent groups of functionally similar herbaceous plant species, and the main gradients of plant community composition. Study sites were thirteen spatially separated, dry coastal dune grasslands in western Belgium and north-western France. Key results – Grazing had a predominantly negative effect on high competitive dominant species and led to changes in composition of emergent groups toward less competitive plant species. Additionally, these changes in plant community composition were accompanied with changes in spatial distribution patterns of individual plant species and community richness. Conclusions – Our results suggest that the current grazing management applied in these nature reserves is able to prevent the expansion of dominant highly competitive species and establishment of functionally different plant species.
TATIN Laurent, DUTOIT Thierry, FEH Claudia, 2000, « Impact du pâturage par les chevaux de Przewalski (Equus przewalskii) sur les populations d'orthoptères du Causse Méjean (Lozère, France) », Revue d' Ecologie (Terre Vie), vol 55 : 241-261
http://www.imep-cnrs.com/Dutoit/articles/articles%20internationaux/2000/Tatin%20et%20al.,%202000%20Terre%20&%20Vie%2055,%20241-261.pdf,
Résumé auteur : La biologie de la conservation, en matière de gestion des espaces naturels, s'attache à créer de nouveaux écosystèmes ou à réhabiliter et restaurer les écosystèmes dégradés. Dans de nombreuses réserves naturelles, de grands herbivores sauvages ou domestiques sont utilisés afin de conserver certaines espèces ou habitats. Dans ce travail, nous avons testé l'hypothèse que le Cheval de Przewalski peut, au travers de son action de pâturage, créer un milieu différent que celui qui s'installe après abandon d'une pelouse calcaire pâturée par les ovins (Causse Méjean, Lozère, France). Une étude de la structure de la végétation et des caractéristiques du peuplement d'orthoptères a été menée selon que la pelouse était abandonnée ou pâturée par des chevaux de Przrewalski. Trois faciès de végétation particuliers et six stations dans chacun d'eux ont été choisis. Au total, 180m² de pelouse ont été échantillonnés au biocénomètre pour les orthoptères et par la méthode des points quadrats pour la végétation. Des analyses multivariées (ACP, ordination sous contrainte et AFC), des tests ANOVA et une série de régressions linéaires nous ont permis de dégager et de hiérarchiser les facteurs les plus importants. Il apparaît que le pâturage à long terme crée un milieu plus ouvert et plus hétérogène du point de vue de la végétation. La pression de pâturage estimée pour les mois de juin et juillet 1998 agit essentiellement sur la densité de la strate de végétation la plus basse (0-5cm). Seule la densité en orthoptères est affectée significativement. La valeur patrimoniale des espèces présentes uniquement dans la pelouse pâturée est discutée, ainsi que le rôle des refus et des lisières en tant que refuges. Aucun impact significatif de la pression de pâturage sur la diversité et l'équirépartition des peuplements d'orthoptères n'a été constaté.