Espèces présentes dans ce type de communauté
Caractéristiques
Ce sont des boisements installés aux étages collinéens et montagnards, sur des linéaires de cours d’eau étroit ou à proximité d’écoulements de sources intraforestières. La végétation y est mésohygrophile à localement hygrophile ; le confinement parfois important permet l’installation d’une flore hygrosciaphile (Fougères, Androsème…). Le sol subit localement des petites phases d’engorgement temporaire qui donnent naissance à des horizons supérieurs organiques, bien minéralisés.
Le déterminisme stationnel reste bien sous la dépendance d’une (micro) dynamique alluviale (voir § confusions possibles).
La description de ces forêts pose des problèmes méthodologiques, notamment en ce qui concerne l’homogénéité spatiale et les échelles de perception induites, notamment pour ce qui concerne la limite entre la partie « aulnaie » plus hygrophile et la partie « frênaie » moins humide. La connaissance des associations présentes régionalement est encore à établir.
Taxons observés dans ce groupe
Alnus glutinosa | Chrysosplenium oppositifolium |
Athyrium filis-femina | Equisetum telmateia |
Carex pendula | Fraxinus excelsior |
Carex remota | Hypericum androsaemum |
Carex laevigata | Myosotis martinii (=M. lamottiana) |
Circaea lutetiana | Schedonorus gigantea |
Confusion possible
Confusions possibles :
- avec des aulnaies, installées dans des dépressions marécageuses ou autour de mares intraforestières, qui présentent un fonds d’espèces hygrophiles, souvent riches en Fougères ;
- avec des chênaies-frênaies des hautes terrasses, hygroclines et souvent riches en plantes à bulbes à floraison vernales. Les essences forestières (chênes rouvres, hêtres) des forêts mésophiles avoisinantes y apparaissent ça et là, sous forme de pieds isolés.
Valeur patrimoniale
Localisation au sein de la région
Disséminé dans toute la région
Gestion et conservation
Les problématiques de conservation liées au groupe C sont les suivantes :
- maintien de ces linéaires lors des coupes de régénération des peuplements environnants ;
- dommages importants liés aux exploitations (blessures des arbres, chablis). Par ailleurs, ces vallons étroits, du fait de leur difficultés d’exploitation, ne doivent pas constituer le « lieu de stockage » des rémanents des arbres qu’on y a fait tomber (risques important d’embâcles) ;
- originalité de la flore (abords sources, mares) par rapport aux peuplements voisins, rehaussant la biodiversité intraforestière ;
- substitution d’essences (feuillus précieux, chênes américains).
Les enjeux sylvicoles actuels sont :
- la production de bois d’œuvre feuillu (Frêne, Aulne, Érable sycomore)) en raison d’assez bonnes conditions de fertilité, malgré les contraintes d’exploitation liés à l’exiguïté des terrasses ;
- la renaturation par des essences feuillues des zones enrésinées par le passé.