Présentation
Les prairies de fauche de montagne ont une forte production de biomasse, composée principalement par des plantes vivaces herbacées : Poacées mais aussi Astéracées, Apiacées, Fabacées, etc...
Un rapport de recouvrement graminées / dicotylédones < 50% indique une bonne structure de la prairie, tout comme la présence de plantes à bulbe. La hauteur végétative moyenne est >0.6 m. L’ensemble forme un couvert dense et homogène avec un sol sans trouées, structuré sur plusieurs strates.
Les prairies de fauche de montagne sont en lien dynamique avec les mégaphorbiaies de montagne de la classes des Mulgedio-Aconitetea et des Filipendulo-Convolvuletea, aussi certaines espèces de ces groupements sont observées dans ces prairies.
Un excès de fertilisation entraîne une chute de la richesse floristique, notamment en espèces typiques de l’étage montagnard pouvant rendre difficile le rattachement au type d’habitat (groupements dits « basaux »). En effet, un apport élevé de nutriments favorise des espèces plus compétitrices comme le Dactyle (Dactylis glomerata),la fétuque faux-roseau (Festuca arundinacea), présentant des forts recouvrement.
Des espèces de pelouses sont parfois présentes dans les groupements de prairies montrant les liens dynamiques avec les pelouses.
Les prairies de fauche de montagne sont, en Midi-Pyrénées, sous-représentées dans les sites Natura 2000 car généralement en dehors des sites.
On les retrouve sur toute la chaîne des Pyrénées à partir de 900 m d’altitude et potentiellement sur l’Aubrac aveyronnais.
Elles se trouvent à un niveau intermédiaire entre les bourgs de village et les estives. Les parcelles les plus éloignées et les plus pentues étant principalement les parcelles prioritairement abandonnées à mesure de la mécanisation et de la transformation des exploitations.
Une fertilisation non excessive et une fauche annuelle sont des facteurs favorables à leur expression.
L’altitude est un des facteurs qui permet la présence d’espèces de montagne qui caractérisent ce type de prairie. L’influence de l’altitude varie en fonction de l’exposition.
Une intensification de la pratique (fertilisation en particulier) peut défavoriser les espèces montagnardes caractéristiques de l'habitat. Les parcelles les moins accessibles sont quant à elles sujettes à abandon et donc à fermeture du milieu.
Les enjeux de conservation sont donc très forts pour ce type d'habitat peu répandu et dépendant de système d'exploitation aujourd'hui fragiles.
L’habitat « prairies maigres de fauche de montagne » est globalement évalué en mauvais état de conservation pour le territoire national (MNHN, décembre 2013).
Gestion et conservation
Ces prairies sont caractéristiques des zones d’élevage de montagne. Elles sont utilisées en fauche, pour la constitution des stocks (principalement foin), et en pâturage d’intersaison. On les retrouve sur l’ensemble du territoire privé, depuis les fonds de vallées près des exploitations, jusqu’aux quartiers de granges foraines, plus éloignés et souvent plus hauts (jusqu’à 1 500m d’altitude). Dans le paysage, l’habitat est souvent associé à un maillage dense de chemins, murets, rigoles et granges.
Fauche : généralement deux fois dans l’été, la première coupe (foin) en juin-juillet, la seconde (regain) d’août à octobre. La technique de l’enrubannage, permet occasionnellement d’avancer la date de fauche (mai), mais les éleveurs de montagne y ont plutôt recours pour sécuriser les stocks lors des étés pluvieux. L’ensilage est très rare dans les vallées pyrénéennes, occasionnel dans le Lévezou et l’Aubrac. Les rendements sont de l’ordre de 3-5 tonnes de MS/ha en foin, 0,5 à 2 tonnes de MS/ha en regain. Le fourrage est distribué aux troupeaux durant l’hiver.
Pâturage : se pratique habituellement avant et après l’estive, soit de mars à début mai puis de septembre aux premières neiges. Pour ne pas pénaliser le rendement en foin, les animaux doivent théoriquement sortir des prés dès la montaison des graminées. Le pâturage hivernal des ovins est une pratique traditionnelle des Pyrénées centrales qui a tendance à disparaître pour des questions de temps de travail et d’accès aux parcelles.
Fertilisation : Ces prairies sont fertilisées, tous les ans ou tous les deux ans avec le fumier produit sur l’exploitation. Les quantités apportées sont faibles à modérées, de l’ordre de 10 à 20 tonnes de fumier/ha. En élevage bovin, il y peut y avoir épandage de lisier, de préférence sur les parcelles les plus proches des bâtiments. Une minorité d’éleveurs utilise des engrais minéraux, épandus le plus souvent avant la 1ère coupe. Les amendements calco-magnésiens sont peu utilisés.
Irrigation : certaines vallées pyrénéennes sont dotées d’un réseau de canaux et rigoles qui permettaient à la fois d’alimenter les granges et d’irriguer les prés jusqu’en début d’automne. Faute d’entretien la plupart de ces réseaux d’irrigation ne sont plus fonctionnels et peu d’éleveurs continuent d’arroser leurs parcelles. Localement, une irrigation par aspersion s’est substituée à l’irrigation par gravité.
Arrêt de la fauche, déprise : la pente et l’accès aux parcelles, combinés à un foncier complexe, sont une contrainte pour le maintien de la fauche. Dans les parcelles non mécanisables (au-delà de 30% de pente), la « fauche à pied » (motofaucheuse) recule inexorablement, l’agrandissement des exploitations et l’achat de fourrage venant facilement compenser la récolte manquante. Dans la plupart des cas, un pâturage extensif se maintient mais les parcelles sont parfois simplement abandonnées.
Intensification : à l’opposé, une intensification de la conduite de ces prairies peut s’observer dans les secteurs les plus accessibles ou les plus proches des bâtiments : coupe plus précoce avec l’adoption de l’enrubannage, augmentation de la fumure organique ou minérale, augmentation de la pression de pâturage (dates et effectifs).
Le développement des populations de taupes et campagnols terrestres (ou rats taupiers) constitue un sujet de préoccupation croissant dans les régions herbagères de montagne. Le réseau parfois très dense de galeries et de tumulus de surface, constitue une dégradation du couvert végétal mais l'impact se fait aussi ressentir sur le matériel (usure, casse) et la qualité des fourrages (foins terreux). Les méthodes de lutte traditionnelle par piégeage, très exigeantes en main d'œuvre, ne peuvent plus être pratiquées à l'échelle des exploitations d'aujourd'hui. Le piégeage chimique (bromadiolone), efficace ponctuellement, ne peut être généralisé compte-tenu des risques environnementaux qu'il représente et de son efficacité limitée à long terme. Face à ces difficultés, les éleveurs sont de plus en plus souvent amenés à arrêter la fauche dans les secteurs trop envahis, les prairies deviennent alors des pâtures ou sont purement et simplement abandonnées si les contraintes d'exploitation sont trop importantes.
Le problème se pose à peu près dans les mêmes termes avec les dégâts de sangliers. Des procédures d'indemnisation existent via les fédérations de chasse et des techniques de restauration (roulage, sursemis...) peuvent être mises en œuvre mais une gestion en amont des populations de sangliers s'impose si on veut préserver durablement la qualité et la fonction des parcelles de prairie.
Autre forme de dégradation constatée : l'envahissement de certaines parcelles par des dicotylédones à fort développement, en particulier le Chérophylle doré (Chaerophyllum aureum) ou la Grande Berce (Heclacleum sphondylium subsp. pyrenaicum). La concurrence vis à vis des espèces fourragères et les difficultés d'exploitation ou de séchage du foin occasionnées par ces grandes ombellifères peut conduire les éleveurs à abandonner la fauche. Cette dynamique d'envahissement est souvent liée à une mutation progressive des modes d'exploitation (concentration des fumures, fauche tardive, arrêt du déprimage [=pâturage précoce de printemps]...) ; une restauration de la flore par un réajustement des pratiques est possible mais demande un effort soutenu de la part des exploitants.
Schéma fonctionnel synthétique
Un schéma fonctionnel est une représentation théorique des trajectoires possibles de l'habitat en l'absence de gestion, en cas de changement de pratiques ou de conditions stationnelles.
La situation d'équilibre est obtenue par les modes de gestion proposés dans le paragraphe "gestion et conservation".
La diagnose écologique est un intitulé de l'habitat qui reprend les éléments stationnels et écologiques déterminant pour la définition de l'habitat (moins ambigüs que les intitulés des typologies codées.
Références et expériences de gestion
Région MP |
Opération « prairies fleuries » |
Concours « prairies fleuries » : depuis 2010 ce concours organisé dans des petites régions naturelles herbagères de Midi- Pyrénées fait dialoguer naturalistes, agronomes, éleveurs et paysagistes autour de la recherche d’un équilibre entre valeur agronomique et valeur écologique des prairies. L'habitat "prairies de fauches de montagne" est bien représenté dans les territoires d'Aubrac et des Pyrénées |
contact : François Prud'homme (CBNPMP)
|
Région MP |
Mesures contractuelles de gestion : MAET 2007-2013, MAEC 2014-2020 |
|
contact : DDT, DRAAF |
65 | Maîtrise de l’envahissement des prairies de montagne par la grande Berce (Hereacleum pyrenaicum) |
Dans la vallée de Gèdre et Gavarnie (65), on note un rapide développement de la grande Berce des Pyrénées dans les prairies. Ce phénomène est considéré comme une menace pour l'habitat dans la mesure où il peut inciter les éleveurs à abandonner la fauche dans les parcelles les plus envahies. Des travaux sont engagés depuis 2012 afin de mieux comprendre la dynamique de la Berce (phénologie, biologie), identifier les causes de l'envahissement des prairies de fauche et rechercher des solutions alternatives au désherbage chimique pour, à terme, maîtriser ce phénomène. Les observations directes sur l'espèce et son développement sont complétées par des enquêtes et des travaux de groupe avec les éleveurs. |
contact : Marie-Emilie Navel animatrice Natura 2000 - mairie de Gavarnie-Gèdre |
Formations, sensibilisation | 2016 : organisation d'une session de formation "prairies" pour les éleveurs de Gavarnie-Gèdre | natura2000@gavarnie.com |
ANSQUER Pauline, THEAU Jean-Pierre, CRUZ Pablo, LECLOUX Eric, DURU Michel, 2006, « Diversité des prairies et des pratiques agricoles : le cas d'Ercé (Ariège) », 2èmes rencontres naturalistes de Midi-Pyrénées, Bagnères de Bigorre 17 & 18 novembre 2006 : 41-46,
Résumé CBN : Présentation des travaux de l'INRA à Ercé. Echantillonnage des parcelles fauchées et/ou pâturées sur un gradient de fertilité. Mise en évidence d'une baisse de la richesse, de la diversité et de l'originaité foristique en lien avec le niveau de fertilité.
BALENT Gérard, DURU Michel, MAGDA Danièle, 1993, « Pratique de gestion et dynamique de la végétation des prairies permanentes. Une méthode pour le diagnostic agro-écologique, une application aux prairies de l'Aubrac et de la vallée de l'Aveyron. Une méthode pour le diagnostic agro-écologique, une application aux prairies de l'Aubrac et de la vallée de l'Aveyron », INRA, Etudes et Recherches 27, 283-301,
http://www7.inra.fr/internet/Departements/SAD/rub3resu/EtudEtRech/er27_c...,
Sommaire : Introduction. 1. Comment rendre compte de l'effet des pratiques sur la végétation ? (apports de l'écologie pour une démarche de diagnostic, construction du modèle de référence, modèle pyrénéen, modèle de dilution des minéraux dans la végétation) 2. Application au diagnostic de l'état des prairies permanentes (vallée de l'Aveyron, Aubrac) 3. Perspectives
BALENT Gérard, FILY Marc, 1986, « La flore indicateur des pratiques pastorales dans les Pyrénées centrales », in : Actes du Colloque international de botanique pyrénéenne (La Cabanasse) 3-5 juillet 1986, 365 - 378,
Résumé auteur : Le travail présenté ici illustre, sur l’ensemble des Pyrénées centrales, l’intérêt de la connaissance de la composition floristique de la végétation prairiale pour apprécier la nature et les modalités d’action des pratiques pastorales des agriculteurs. Le rôle de la fertilité résiduelle des sols et de la pression d’utilisation actuelle (pâturage et fauche) est mis en avant. Pour ce qui concerne le traitement des données, nous proposons une transposition à la botanique des concepts et méthodes mis au point par Chessel, Lebreton et Prodon sur les communautés de passereaux nicheurs. Dans ce cadre l’Analyse Factorielle des Correspondances paraît être la technique optimale pour l’étude des propriétés des peuplements et des espèces le long des gradients écologiques.
CARRERE P., SEYTRE L., PIQUET M., LANDRIEAUX J., RIVIERE J., CHABALIER C., ORTH D., 2012, « Une typologie multifonctionnelle des prairies des systèmes laitiers AOP du Massif central combinant des approches agronomiques et écologiques », Fourrages (2012) 209 : 9-21,
Résumé auteur : La typologie multifonctionnelle recense 60 types de prairies organisés dans une clé générale (www.prairies-aop.net) et décrits à partir de relevés botaniques et de la bibliographie. Suite au programme PRAIRIES AOP, une version simplifiée à la demande des acteurs décrit les 23 types les plus couramment rencontrés dans les exploitations laitières des zones AOP du Massif central : potentiels agroécologiques, services rendus (agronomiques, écologiques et pour la qualité des fromages), dynamique de végétation, atouts et risques.... Cet article précise le contexte du développement d’un tel outil en lien avec les enjeux de la filière fromage AOP Massif central, décrit la démarche mise en oeuvre et les choix méthodologiques effectués.
CATTAN Aline, 2014, La préservation des prairies dans la PAC : les raisons d'une illusion, Courrier de l'environement de l'INRA 64 : 91-103,
Résumé CBN : l'article "propose une réflexion sur une mesure visant la protection de ces milieux : la conditionnalité au maintien des pâturages permanents pour l'octroi des aides agricoles européennes, en s'interrogeant sur les effets réels." Rappel du cadre réglementaire PAC et historique de l'intégration des enjeux prairies. Analyse de l'"effet rabot" des modalités de mise en oeuvre (modes de calcul des ratios en particulier). L'auteur montre que ces mesures ont eu une "efficacité très limitée laissant place aux effets contreproductifs". L'analyse statistique des évolutions de surfaces montre que malgré ces mesures les surfaces toujours en herbe (STH) ont continué à régresser. On arrive à expliquer une partie des mécanismes qui ont joué dans ce sens. "Si la conditionnalité prairies est inopérante cela tient en grande partie à ce qu'elle repose sur une (con)fusion entre [retournement et abandon] et qu'ellenéglige, voire renforce [l'intensification]. Conclusion : "Les instruments agro-environnementaux couplent souvent deux objectifs or l'équilibre entre les deux n'est pas toujours garanti. (....) Il ne s'agit pas de s'affranchir de ce double objectif mais de mieux le penser pour que les types d'exploitation favorables à l'environnement le restent
CORRIOL Gilles, PRUDHOMME François, ENJALBAL Marc, HEAULME Vincent, 2008, « Essai de clé typologique des groupements végétaux de Midi-Pyrénées : III, prairies ( Agrostio - Arrhenatheretea ), Actes du colloque tenu à Toulouse (Haute-Garonne) les 19,20 et 21 novembre 2009 : 3èmes rencontres des naturalistes de Midi-Pyrénées : 143-153,
CRUZ P., THEAU J.-P., LECLOUX E., JOUANY C., DURU M. , 2010, « Typologie fonctionnelle de graminées fourragères pérennes : une classification multitraits », Fourrages 201 : 11-17,
http://www.afpf-asso.fr/files/fourrages/articles/201-Cruz.pdf,
Résumé auteur : Cette typologie des graminées fourragères pérennes a été élaborée à partir de la valeur de 6 traits fonctionnels choisis pour leurs capacités discriminatoires des caractéristiques agronomiques des espèces. Ces traits, déterminés à l’échelle de la feuille (teneur en matière sèche, surface spécifique foliaire, durée de vie et résistance à la cassure) ou de la plante (date de floraison et hauteur maximale), ont permis de classer 38 espèces de graminées dans 6 groupes fonctionnels différenciés par leur valeur d’usage potentielle. Cette valeur décline les stratégies de croissance des plantes (capture ou conservation de ressources), leur phénologie (précoce ou tardive), leur capacité à accumuler la biomasse, leur fréquence d’utilisation et leur valeur alimentaire.
DAGET Philippe, POISSONET Jacques, 1971, « Une méthode d'analyse phytologique des prairies. Critères d'application », Annales agronomiques 22(1) : 5-41,
Résumé auteur : Les auteurs décrivent une méthode simple d'étude de la végétation des herbages : elle consiste à recenser les présences des espèces à la verticale de 100 points disposés régulièrement le long de lignes. Le matériel utilisé varie selon la hauteur des peuplements étudiés : double-mètre couché sur le sol avec lecture ponctuelle tous les 4cm dans les peuplements denses et ras et longue baïonnette plantée dans le sol tous les 20cm dans les peuplements denses et hauts avec lecture le long du fil. Des normes d'interprétation et des abaques sont données permettant d'obtenir, par exemple, l'intervalle de confiance des observations. Diverses notions essentielles sont définies : fréquences centésimales (FC), contributions spécifiques (CS) etc. Sur la base des diverses contributions spécifiques enregistrées, ils définissent, dans les prairies artificielles, les notions de salissement et de dégradation. Pour les pâturages, la transposition des données recueillies par le procédé décrit, de la méthode de DE VRIES permet de caractériser les divers herbages par une "valeur pastorale" synthétique. Sur le plan pratique, ces résultats permettent de dresser, par région étudiée, des diagrammes fourragers et de déduire un spectre fourrager optimal, ainsi qu'une valeur pastorale optimale. Le rapport entre la valeur pastorale actuelle et la valeur optimale exprime l'intensité de l'utilisation de l'aire sur laquelle portent les observations (station écologique, parcelle agricole, exploitation, zone-test).
DE MONTARD François-Xavier, 1991, « Réflexions sur la dynamique des prairies en moyenne montagne du Massif Central. 1- les prairies de fauche », Fourrages 125, 71-84,
http://www.afpf-asso.fr/index/action/page/id/33/title/Les-articles/artic...,
Résumé auteur : L'étude de la dynamique de la végétation prairiale permet de mettre en évidence les facteurs de variation de la composition botanique et leur impact sur les productivités végétales et, si possible, animales. A partir des nombreuses recherches effectuées dans le Massif Central concernant l'agronomie de la prairie, cet article fait le point des acquis et des voies de recherches à poursuivre pour les prairies de fauche. Il existe un gradient des espèces selon le gradient trophique : les espèces oligotrophes ont un appareil aérien qui les défavorise dans la compétition pour la lumière. Cependant, les apports de lisier peuvent avoir un effet spécifique en favorisant les ombellifères. L'étude, la gestion du carbone et de l'azote des espèces selon leur niveau trophique devrait permettre de mieux comprendre les mécanismes de compétition. Les prés de fauche fertilisés par le lisier sont souvent envahis par les ombellifères. La fermentation aérobie du fumier et le pâturage permettent d'améliorer la composition botanique. Le trèfle blanc peut être ressemé avec profit pour la qualité de l'herbe et la nutrition de la prairie. A l'avenir, la maîtrise et la connaissance du rôle du trèfle blanc doivent être des objectifs de recherche prioritaires. Les méthodes de drainage actuelles (fossés de ceinture et drains enterrés), qui permettent la récolte avec des engins lourds, favorisent un dessèchement estival plus marqué, défavorable à la productivité. La notion de plante indicatrice est discutée car elle peut difficilement rendre compte des interactions entre milieu et techniques.
DULONG Joëlle, 1980, « Prairies de fauche de montagne, Gèdre, Hautes-Pyrénées. Milieu, végétation, production », thèse université Bordeaux 3, 187 pp
Sommaire : Présentation générale des prairies de fauche de Gèdre – Caractéristiques des sols – climatologie – Flore, végétation (présentation des méthodes d’étude, résultats) Production (collecte de données, analyse, résultats, production et paramètres de milieu : recherche des facteurs déterminantes, caractéristiques nutritionnelles et paramètres de milieu), conclusion, Pyrénées
DUMONT B., FARRUGGIA A., GAREL J.P., 2007, Pâturage et biodiversité des prairies permanentes, Rencontres Recherches Ruminants 2007, 14 : 17-24,
Résumé auteur : En plus de sa fonction productive première, l’élevage doit répondre de plus en plus fréquemment à des demandes relatives à la préservation de la biodiversité des prairies. L'action du pâturage des herbivores sur la structure et la biodiversité des couverts prairiaux est majoritairement liée à leur défoliation. Les animaux réutilisent préférentiellement les zones qu’ils ont préalablement défoliées, ce qui stabilise l’hétérogénéité structurale des couverts et à terme, influence leur biodiversité. Le niveau de fertilisation des parcelles et le chargement qui leur est appliqué sélectionnent les espèces végétales présentes dans le milieu. Leur nombre évolue plus lentement que leur abondance relative, et l’évolution des prairies permanentes fertiles peu diversifiées est plus rapide que celle des prairies diversifiées. Cependant un suivi à moyen terme de l’évolution de la composition botanique de prairies de moyenne montagne diversifiées exploitées dans un gradient de chargement allant de 0.5 à 1.2 UGB/ha permet de mettre en évidence des changements d’abondance relative des familles botaniques et des espèces qui s’expliquent par leurs traits de vie. Au-delà du simple effet d’une réduction du chargement, les relations entre hétérogénéité structurale du couvert et diversité spécifique dépendent de la manière dont le chargement allégé est appliqué. L’allongement de la saison de pâturage, ainsi qu’une rotation aménagée qui évite de faire pâturer les parcelles au moment du pic de floraison sont des pratiques qui ont un effet favorable sur la biodiversité des prairies de moyenne montagne, en n’affectant que de manière marginale les performances zootechniques des animaux. Dans le gradient de chargement 0.5-1.2 UGB/ha, les populations d’insectes ont rapidement réagi aux différences de structures de végétation. Le maintien d’une diversité d’utilisation des surfaces au sein des exploitations d’élevage permet la co-existence d’états de végétation favorables à la fois à la diversité végétale et à l’entomofaune au sein d’une mosaïque. A l’échelle de petites régions agricoles, il y a suivant cette même logique un intérêt à préserver la diversité des types d’exploitation.
DURU Michel, BALENT Gérard, GIBON Annick, THEAU Jean-Pierre, CRUZ Pablo, MAGDA Danièle, JOUANY C., 1998, « Fonctionnement et dynamique des prairies permanentes. Exemple des Pyrénées centrales Fourrages 153 : 97-113,
http://www.afpf-asso.fr/index/action/page/id/33/title/Les-articles/artic...,
Résumé auteur : Les prairies permanentes sont très diverses et sont de ce fait susceptibles de remplir différentes fonctions dans les élevages et les paysages. Une représentation synthétique du fonctionnement des prairies et des outils de diagnostics sont présentés pour aider à orienter les caractéristiques de la végétation dans le sens souhaité. Cette représentation synthétique comprend un modèle de dynamique de la végétation construit sur la base de la nature et de l'abondance des espèces en relation avec la disponibilité en éléments minéraux et l'intensité d'utilisation de la végétation. Il permet de rendre compte des changements à long terme de la végétation des prairies. Deux sous-modèles permettent de quantifier les effets de la disponibilité en éléments minéraux, de la fréquence et de l'intensité d'utilisation sur la production nette d'herbe et sa digestibilité. Des outils de diagnostic permettent de définir et caractériser différents types de prairies. Ils constituent une base pour choisir des règles de conduite permettant de maintenir un type de prairie ou au contraire d'en changer., Pyrénées
FARRUGGIA A, THEAU JP, LOUAULT F, DUMONT R, 2008, « Comparaison d'outils de caractérisation de la flore pour diagnostiquer l'effet des modes de gestion sur les dynamiques de végétation des prairies permanentes », Fourrages 195 : 301-314,
http://www.afpf-asso.org/index/action/page/id/33/title/Les-articles/arti...,
Résumé auteur : Comment décrire, comprendre et prédire l'évolution de la flore des prairies permanentes sous l'effet des pratiques? Pour contribuer à répondre à ces questions, nous avons rassemblé et revisité des dispositifs expérimentaux ainsi que des réseaux de parcelles et d'exploitations herbagères en zone de moyenne montagne. Pour l'ensemble de ces sites, nous avons utilisé les mêmes outils de caractérisation de l'évolution de la fertilité et de la végétation : les indices de nutrition, l'abondance des familles botaniques, l'indice de valeur pastorale, la richesse spécifique et les nouveaux outils issus de l'approche fonctionnelle. L'évolution de l'indice de valeur pastorale et de la richesse spécifique rendent bien compte des gradients de fertilité combinés ou non à des gradients de perturbation, mais restent descriptifs. Les valeurs moyennes de certains traits d'espèces, l'abondance des stratégies ou types fonctionnels des espèces dominantes et en particulier des graminées sont des bons révélateurs des conditions de milieu et de gestion. De plus, ils réagissent très rapidement à un changement de gestion, en particulier un changement de niveau de fertilisation et fournissent des éléments de compréhension sur le fonctionnement global de la communauté végétale. La capacité des types fonctionnels de graminées ne se limite pas au suivi de ces dynamiques de végétation mais peut aussi aider à raisonner le système fourrager
FARRUGGIA Anne, MARTIN Bruno, BAUMONT R., PRACHE S., DOREAU M., HOSTE H., DURAND D. , 2008, « Quels intérêts de la diversité floristique des prairies permanentes pour les ruminants et les produits animaux ? », INRA Productions Animales 21 (2) : 181-200,
http://www6.inra.fr/productions-animales/2008-Volume-21/Numero-2-2008/Qu...,
Résumé auteur : Les prairies permanentes occupent environ un tiers de la surface agricole utile et présentent un grand potentiel de diversité biologique. L’élevage a de ce fait un rôle majeur à jouer dans la préservation de la biodiversité sur le territoire français. L’objectif de cette synthèse est d’aborder la question de la diversité floristique des prairies et de l’élevage en s’interrogeant sur l’intérêt de cette diversité construite par les éleveurs, pour les ruminants et les produits animaux. Une seule composante de la diversité biologique des prairies est prise en compte : la diversité floristique. Il est réalisé dans cette synthèse un état des connaissances pluridisciplinaires des effets de cette diversité sur la valeur nutritive des fourrages, l’ingestion des animaux, les caractéristiques sensorielles et nutritionnelles des produits laitiers et carnés, enfin sur deux aspects de la santé animale, la lutte contre les infestations par les strongles digestifs et la prévention des processus de peroxydation. Dans chacune des thématiques abordées, des effets liés à la composition botanique des prairies ont été mis en évidence, mais sans qu’il puisse être toujours fait la part entre les effets liés à la présence d’un grand nombre d’espèces dans la parcelle, les effets liés à la présence de certaines espèces et les effets liés au stade phénologique. Le rôle probable important des dicotylédones et notamment des légumineuses a été souligné à plusieurs reprises, en particulier du fait de leur plus grande teneur en métabolites secondaires que les graminées. Enfin, l’intérêt de fournir aux animaux des sources d’alimentation diversifiées a également été évoqué en particulier sur les aspects liés à l’ingestion et à la santé animale.
GIBON Annick, 2005, “Managing grassland for production, the environment and the landscape. Challenges at the farm and the landscape level”, Livestock Production Science 96 : 11-31,
http://www.sciencedirect.com/science/journal/03016226/96/1 ,
Résumé auteur : Grasslands are increasingly considered not only for their contribution to livestock production but also in their various functions with respect to the environment and the landscape. There is an accumulation of scientific evidence about the environmental functions of grasslands, such as their role in the conservation of biodiversity, in the regulation of physical and chemical fluxes in ecosystems, and the mitigation of pollution. Their role in the maintenance of landscapes of value is also important for reasons of landscape amenity and cultural heritage. To introduce the challenges these functions bring for grassland management to both science and practice, a description of the benefits currently expected from grasslands and their role in agri-environmental and landscape public policies is given. The current scientific understanding of grassland dynamics in relation to management is then briefly addressed. An analysis of the changes occurring in grassland management practice and research in reference to the whole farm and the landscape is then provided. The diversity of grasslands and their spatial arrangement within a farm and the landscape appear from this analysis as two emergent factors of major importance in the search for sustainable development of livestock farms and the environment. The practical consequences on both livestock farmer practice and the direction of animal production research are discussed.
GRUBER Michel, 2008, « Effet de l'altitude sur la richesse spécifique des prairies de fauche centro-pyrénéennes », Bulletin de la Société Ramond 122 : 41-50, ,
Intro : Les prairies de fauche amendées des Hautes-Pyrénées ont fait l'objet d'une étude phytosociologique récente (Gruber, 1986). La Bigorre offre un grand développement de cette végétation faorisée par l'homme et dont le rôle économique est considérable dans un pays d'élevage tel que les Pyrénées. Si dans le bas pays (partie collinéenne) les prairies alternent largement avec les cultures, surtout céréalières, il n'en est pas de même dans les vallées montagnardes où elles représentent l'une desprincipales ressources agricoles avec les pâturages naturels. Aussi est-il intéressant d'étudier cette végétation herbacée et d'en évaluer la richesse floristique. Il a semblé pertinent de comparer les compositions floristiques des prairies de fauche collinéennes et montagnardes.
GRUBER Michel, 1986, « Les prairies de fauche des Arrhenatheretea Br.-Bl. 1947 des Hautes-Pyrénées », Bulletin de la Société Linnéenne de Provence 37 : 101-108
JEANGROS Bernard, SCHMID W., 1991, Production et valeur nutritive des prairies permanentes riches en espèces, Fourrages (1991) 126, 131-136,
http://www.afpf-asso.fr/index/action/page/id/33/title/Les-articles/artic...,
Résumé auteur : Nous avons étudié la valeur agronomique des principaux types de prairies de fauche riches en espèces utilisées en Suisse par l'agriculture: prairies sèches à brome dressé Mesobromion), prairies sèches à fétuque du Valais (Festucion alesiaeae), prairies à fétuque rouge et à agrostide capillaire (Agrostido-Festucion), prairies à nard raide (Nardion), prairies à romental (Arrhenatherion) et prairies à avoine jaunâtre (Trisetion). Toutes ces prairies sont exploitées de façon extensive. Les quatre premiers types ne reçoivent généralement pas de fumure et produisent annuellement moins de 3,0 t MS/ha (en général ne coupe par an). Les prairies à fromental et les prairies à avoine jaunâtre légèrement fertilisées produisent un peu plus de 5,0 t MS/ha (deux coupes par an). Les teneurs en matière azotée et en matière organique digestible sont nettement inférieures à celles du fourrage récolté sur des prairies intensives. La faible valeur agronomique des prairies riches en espèces pourrait, dans de nombreux cas, être facilement améliorée par une exploitation plus intensive. La conservation de ces prairies, souvent justifiée d'un point de vue écologique, exige donc des mesures particulières, comme par exemple le versement d'une indemnité équitable aux agriculteurs qui renoncent à intensifier leur mode d'exploitation.
JEANGROS Bernard, TROXLER J., 2008, « Effets à long terme d'une gestion différenciée sur les prairies et les pâturages d'une exploitation de montagne », Revue Suisse d'Agriculture 40(3) : 123-130
http://www.agroscope.admin.ch/publikationen/suche/mitarbeiterpublikation...,
Résumé auteur : Dans le cadre d'une étude sur l'impact des mesures de la politique agricole pour une exploitation laitière en montagne, l'évolution des prairies et des pâturages du domaine de La Fretaz/Bullet (altitude 1200m) a été suivie pendant dix ans. Des observations ont été effectuées sur dix-huit placettes permanentes pour évaluer les effets de l'abandon des engrais du commerce et de l'introduction d'une gestion différenciée. Le sol des prairies peu intensives s'est légèrement appauvri et les teneurs en éléments fertilisants dans l'herbe ont un peu diminué. La quantité d'herbe produite annuellement par ces prairies a progressivement baissé et leur diversité botanique a tès légèrement augmenté. La production annuelle et la composition botanique des prairies intensives sont restées stables. Sur les pâturages, nous n'avons pas observé d'appauvrissement du sol ni d'évolution marquée de la composition botanique. Nos résultats montrent que, dans l'ensemble, les caractéristiques des prairies et des pâturages n'ont pas beaucoup changé, malgré l'abandon des engrais du commerce, et qu'il est difficile d'augmenter la diversité botanique par une simple extensification des pratiques.
JOUVEN Magali, LOISEAU P., ORTH Dominique, FARRUGGIA Anne, BAUMONT R., 2007, « Estimer la diversité floristique des prairies des exploitations herbagères avec un modèle de simulation couplé à un indicateur "Note de biodiversité" », Fourrages (2007) 191 : 359-376,
http://www.afpf-asso.fr/index/action/page/id/33/title/Les-articles/artic...,
Résumé auteur : Une meilleure compréhension des interactions entre pratiques, biodiversité et production dans les systèmes d'élevage herbagers est nécessaire pour identifier des pratiques contribuant à la durabilité de ces systèmes. Mais comment évaluer le niveau de diversité floristique des prairies permanentes ? Cet article propose une méthode alliant simulation et indicateurs, basée sur la fertilité du milieu et les pratiques de défoliation. Dans ce travail, la diversité floristique des prairies permanentes est appréciée par le nombre d'espèces végétales à l'échelle de la parcelle. Cette approche a consisté à coupler un simulateur du fonctionnement du système fourrager (SEBIEN), qui reproduit les interactions journalières entre conduite, troupeau et prairies, et un indicateur de diversité floristique basé sur la fertilité du milieu et les taux d'utilisation de la production d'herbe et des épis avant floraison. Un exemple d'application pour un élevage bovin allaitant herbager de moyenne montagne montre que la méthode fournit des résultats cohérents avec les relevés de terrain dans une majorité de situations. Le domaine de validité est discuté. Cette approche est un premier pas utile pour étudier la biodiversité dans les systèmes d'élevage herbagers.
JULIEN Marie-Pierre, ALARD Didier, BALENT Gérard, 2006, “Patterns of ash (Fraxinus exelsior L.) colonization in mountain grasslands : the importance of management practices”, Plant Ecology 183 : 177-189,
http://link.springer.com/journal/11258/183/1/page/1#page-1 ,
Résumé auteur : Woody colonization of grasslands is often associated with changes in abiotic or biotic conditions or a combination of both. Widely used as fodder and litter in the past traditional agro-pastoral system, ash (Fraxinus excelsior L.) has now become a colonizing species of mountain grasslands in the French Pyrenees. Its present distribution is dependent on past human activities and it is locally controlled by propagule pressure and abiotic conditions. However, even when all favourable conditions are met, all the potentially colonizable grasslands are not invaded. We hypothesize that management practices should play a crucial role in the control of ash colonization. From empirical field surveys we have compared the botanical composition of a set of grasslands (present and former) differing in management practices and level of ash colonization. We have displayed a kind of successional gradient positively linked to both ash cover and height but not to the age of trees. We have tested the relationships between ash presence in grassland and management types i.e. cutting and/or grazing, management intensity and some grassland communities’ features i.e. total and local specific richness and species heterogeneity. Mixed use (cutting and grazing) is negatively linked to ash presence in grassland whereas grazing alone positively. Mixed use and high grazing intensity are directly preventing ash seedlings establishment, when low grazing intensity is allowing ash seedlings establishment indirectly through herbaceous vegetation neglected by livestock. Our results show the existence of a limit between grasslands with and without established ashes corresponding to a threshold in the intensity of use. Under this threshold, when ash is established, the colonization process seems to become irreversible. Ash possesses the ability of compensatory growth and therefore under a high grazing intensity develops a subterranean vegetative reproduction. However the question remains at which stage of seedling development and grazing intensity these strategies could occur.
LANDRIEAUX Julien, 2009, « Contribution à l’élaboration d’une typologie des prairies dans la zone AOC Massif central. Renseignement agro-écologique des prairies », Mémoire ENITA Clermont-Ferrand, Pôle AOC Massif-Central, 67 pp.,
Résumé auteur : Les exploitations laitières productrices de fromage AOC sont de plus en plus incitées dans les cahiers des charges des filières à renforcer la place de l’herbe au sein des systèmes fourragers tout en adoptant des modes d’exploitation moins intensifs. L’obtention d’un fourrage adapté en terme de quantité et de qualité nécessite alors une bonne connaissance des prairies et la maîtrise de leur gestion. C’est pourquoi, en 2008, le pôle fromager AOC du Massif Central a lancé un programme de recherche-développement pour élaborer une typologie des prairies de la zone AOC de façon à disposer d’un outil de diagnostic et de conseil pour une valorisation optimale de la ressource herbagère. L’élaboration de cette typologie repose sur une approche phytosociologique. Le travail réalisé ici vise à tester la pertinence de cette typologie pour caractériser les prairies en termes agronomiques (composition, valeur pastorale, rendement…) et écologiques (biodiversité, conditions de milieu). Les résultats permettent de valider cette approche et d’en cerner les limites. , Massif-Cental
LUXEN Pierre, PHILIPPE Anne, ROUXHET Serge, DECRUYENAERE Virginie, 2008, « Evolution d’une prairie de fauche sub-montagnarde soumise à un fauchage très tardif et à des essais de fertilisation », Fourrages , 195 : 346-348,
http://www.afpf-asso.fr/index/action/page/id/33/title/Les-articles/article/1712,
Résumé auteur : Dans le cadre des mesures agri-environnementales, un essai avec fauche très tardive a été mis en place durant huit années en Ardenne belge (620 m d'altitude) pour évaluer l'évolution de la végétation suite à l'apport d'engrais de ferme (lisier ou fumier). La végétation a peu évolué , elle est dominée par Geranium sylvaticum, favorisé par la fauche tardive et les amendements organiques, ce qui pose un problème à la fois écologique (déclin d'un grand nombre d'espèces d'où une perte de biodiversité évidente) et agronomique (foin de qualité médiocre). L'efficience de l'azote apporté est supérieure avec le lisier qu'avec le compost.
MACIEJEWSKI Lise, SEYTRE L., VAN ES J., DUPONT P., 2015, « État de conservation des habitats agropastoraux d’intérêt communautaire, Méthode d’évaluation à l’échelle du site. Guide d’application. Version 3. Avril 2015 », Rapport SPN 2015, 43, Service du patrimoine naturel, Muséum National d’Histoire Naturelle Paris, 194 p.,
http://inpn.mnhn.fr/docs/N2000_EC/Eval_EC_habitats_agropastoraux_version... ,
Résumé auteur : Le réseau Natura 2000 a pour objectif le maintien ou la restauration dans un état de conservation favorable des espèces et des habitats naturels listés dans les annexes de la Directive Habitats-Faune-Flore (DHFF). Le ministère en charge de l’écologie a chargé le MNHN de mettre en place des méthodes pour évaluer l’état de conservation des habitats d’intérêt communautaire dans les sites Natura 2000. Depuis 2008 des travaux sont engagés afin de mettre en place des méthodes d’évaluation de l’état de conservation par grand type d’habitat. Dans le contexte de la DHFF, le bon état de conservation n’est pas considéré comme une référence scientifique absolue mais comme une co-construction entre des principes écologiques et des exigences socioéconomiques compatibles avec une préservation de la nature. Les habitats agropastoraux sont le parfait exemple de cet équilibre, où les activités humaines jouent un rôle clé dans le maintien et la conservation de ces milieux. Cette version 3 du guide d’application présente des grilles d’analyse pour évaluer l’état de conservation des pelouses calcicoles, des prairies de fauche, des prairies à molinie et des mégaphorbiaies riveraines dans les sites Natura 2000. Les études ayant abouties à ces méthodes se basent sur un ensemble de données récoltées sur le terrain. Des analyses statistiques ont permis le choix des indicateurs à partir de l’étude de leur pertinence, de leur redondance entre eux, et de leur place dans l’évaluation. Ces méthodes se veulent faciles à mettre en oeuvre, afin d’être reproductibles et accessibles au plus grand nombre, notamment grâce à la simplicité de la récolte des données, elles sont également des outils d’aide à la compréhension du fonctionnement des habitats.
MAGDA Danièle, JARRY M., 2000, “Prediction of cutting effects on a population of Chaerophyllum aureum - a demographic approach”, Journal of vegetation Science 11 : 485-492
Résumé auteur : A demographic study of undesirable perennial weed Chaerophyllum aureum in extensified French Pyrenean hay meadows was carried. For two successive years the effect of date and intendity of cutting on the popula tion demography of this colonizer. Population density is sensitive to cutting practices essentialy through fecundity, seedling survival rate and seed dispersal between fields. Cutting reduces fecundity by preventing seed formation (early cutting) or by exportation of some mature seeds with hay (late cutting). Nethertheless, the number of seeds transported between field populations by hay harvest, organic manuring and associated cutting practices compensates for the lack of seed production in early-cut populations, maintaining them at relative high densities. For each of three cutting regimes, the number of immigrant and emigrant seeds has been indirectly estimated from a prediction of population density at equilibrium from demographic parameters measured in fiels populations and compared with observed population densities., Pyrénées françaises
MAGDA Danièle, THEAU Jean-Pierre, DURU Michel, COLENO François, 2003, “Hay-meadows production and weed dynamics as influenced by management”, Journal of Range Management 56(2) : 127-132
Résumé auteur : Managers of extensive livestock systems generally have 2 goals for permanent grassland management : to obtain sufficient dry matter to feed animals and to avoid the establishment and dominance of unpalatable species. Hay production in French Pyrenean meadows is dependant on the need to balance grazing and cutting dates to produce maximum biomass for hay stock and to prevent seed recruitment of Chaerophyllum aureum L., one of the major invasive unpalatable species. Experiments and observations on a set of meadows within farm shows that optimal dates calculated from degree-days for cutting or spring grazing of C. aureum fitted to seed production and apex development respectively, decreases hay yield. This decrease is related to the earliness of the cut in regard to sward growth or to the biomass loss by senescence ue to the vegetative regrowth of the sward after spring grazing. Compromises and choices have to be made for each meadowvby the farmer according to its potential production, the risk of invasion by C. aureum, and its role in the forage system., Pyrénées françaises
MESTELAN Philippe, 2015, « Recommandations des parcs : Mesure agro-environnementale et climatique "systèmes herbagers et pastoraux" individuelle »., Guide Fédération des Parcs Naturels Régionaux de France : 66 p.,
http://www.parcs-naturels-regionaux.tm.fr/upload/doc_telechargement/gran...,
Intro (extrait) : Par la présente étude, les Parcs naturels régionaux ont souhaité expliquer les enjeux et les objectifs pour les territoires à porter la MAEC SHP qu’ils soient de montagne, de piémont ou de plaine. Ils ont voulu aussi livrer leurs recommandations et les illustrer par des exemples pour mettre en œuvre la mesure dans une logique de maintien mais aussi de progression des systèmes. Les Parcs mettent ainsi à disposition leur capacité d’expertise et d’expérimentation pour un dispositif nouveau qui s’enclenche.
MESTELAN Philippe, de Sainte Marie Christine, 2007, « Prairies fleuries du PNR du Massif des Bauges : expérimentation de la mise en place d'une MAE T à obligation de résultat agri-écologique " prairies fleuries ", en lien avec l'économie laitière du territoire du Parc ». MAE T (Mesures agroenvironnementales territorialisées), Ed. Syndicat intercommunal du Plateau de la Leysse, INRA, Parc naturel régional du Massif des Bauges, , 30 pp.,
MICHAUD A., PLANTUREUX S., POTTIER E., FARRIE J-P., LAUNAY F., BAUMONT R., 2011, « Une typologie nationale des prairies permanentes : un outil pour caractériser leur potentiel fourrager et leur intérêt environnemental », Rencontres Recherches Ruminants, 2011, 18 : 35-38,
Résumé auteur : En plus de leur intérêt fourrager (production fourragère à faible coût, …), les prairies permanentes peuvent rendre des services environnementaux : préservation de la biodiversité animale et végétale, puits de carbone, limitation du risque d’érosion, contrôle des inondations ou encore ressource culturelle et esthétique. Cependant, elles sont en diminution du fait d’un faible soutien public par rapport aux cultures, du déficit de connaissances techniques et scientifiques et du manque de diffusion des savoir-faire existants. Afin de montrer et de quantifier les services rendus par ce type de prairie, un programme CASDAR a été mis en place en 2008. Il rassemblait 23 partenaires agricoles des grandes régions herbagères françaises (hors Alpes et région méditerranéenne), l’INRA et l’Institut de l’Elevage. Dans ce cadre, une base de données de 1500 prairies permanentes a été constituée à partir d’enquêtes réalisées dans 78 exploitations d’élevage d’herbivores. Un réseau national de 190 parcelles de prairies permanentes échantillonnées dans cette base, pour représenter la diversité des modes de gestion et des situations agro-climatiques, a fait l’objet d’un suivi pendant deux années. Sur chaque parcelle un relevé botanique complet a été réalisé la première année. La production d’herbe, la composition fonctionnelle de la prairie et la valeur nutritive de la biomasse ont été mesurées à 4 dates au cours de la saison de végétation durant les deux années. Les données de composition botanique et fonctionnelle ont permis de définir 19 types de prairies identifiables à partir d’une clé de détermination simple utilisant des critères caractérisant le milieu (altitude, paramètres du climat…) et les pratiques (mode d’utilisation, fertilisation…). Pour chacun des types, les références quantitatives sur l’évolution saisonnière de la composition fonctionnelle, de la biomasse produite et de la valeur alimentaire sont mises en relation avec les valorisations fourragères possibles. La contribution des différents types de prairies aux services environnementaux liés à la richesse et à la diversité floristique (pollinisation, conservation de la biodiversité) est évaluée. Cette typologie nationale des prairies permanentes constitue un outil pouvant être utilisé dans des démarches de diagnostic agro-environnemental à l’échelle de l’exploitation ou d’un territoire.
NETTIER B., DOBREMEZ L., SERES C., PAUTHENET Y., ORSINI M., KOSMALA L., LEURY P., 2011, « Préservation de la biodiversité par les éleveurs : atouts et limites de la mesure agri-environnementale « Prairies fleuries » », Fourrages, 208 : 283-292,
http://www.afpf-asso.fr/index/action/page/id/33/title/Les-articles/artic...,
Intro et résumé auteur : La mesure agri-environnementale (MAE) “Prairies fleuries” a été mise en oeuvre à titre expérimental sur plusieurs territoires. Elle n’impose pas de pratiques aux agriculteurs, mais fixe un résultat à atteindre en termes de diversité floristique. Une étude, réalisée dans le cadre du programme DIVA2, souligne comment cette obligation de résultat, inhabituelle pour ce type de mesure favorisant la biodiversité, influence les pratiques et les attitudes des agriculteurs. Dans cette MAE, l’agriculteur ne s’engage pas sur des pratiques mais sur le maintien d’une diversité floristique. Des entretiens auprès d’agriculteurs signataires de cette MAE dans les Parcs naturels régionaux des Bauges et du Haut-Jura ont permis de comprendre leurs motivations (intérêt financier, conviction environnementale, reconnaissance de leur savoir-faire), leurs pratiques effectives sur les prairies contractualisées mais aussi leurs connaissances sur les relations entre fleurs des prés et pratiques agricoles. Les agriculteurs perçoivent positivement le fait que l’obligation de résultat liée à cette MAE reconnaisse leur savoir-faire et n’impose pas un changement de leurs pratiques. Ils n’ont engagé que des prairies déjà riches en fleurs , la MAE soutient donc les pratiques en place plus qu’elle n’incite à en changer, même si on note un intérêt accru pour les prairies fleuries.
PAUTHENET Yves, ROUMET J.P., NEYROZ A., 1994, « Influence de la fertilisation azotée sur la végétation de prairies de fauche en vallée d'Aoste (Italie) », Fourrages 139 : 375-378,
http://www.afpf-asso.fr/index/action/page/id/33/title/Les-articles/artic...,
Résumé auteur : En vallée d'Aoste, région de montagne du nord de l'Italie, 28 parcelles ont été choisies pour représenter une gamme d'intensité de fertilisation, fertilisation apportée essentiellement sous forme organique. Les parcelles sont irriguées. Les diverses variables observées et les relevés de végétation ont fait l'objet d'une analyse factorielle des correspondances multiples. Avec des niveaux de fertilisation azotée élevés, le risque d'invasion des prairies par les ombellifères est important
PETIT Sandrine, FLEURY Philippe, VANSTEELANT Jean-Yves Vansteelant, 2005, « Agriculture, prairies de fauche et environnement dans le massif jurassien », Espaces naturels n° 33 janvier 2011 : 47-48
PLANTUREUX Sylvain PEETERS A., McCRACKEN D., 2005, “Biodiversity in intensive grasslands : effets of management, improvement and challenges”, Grassland Science in Europe vol 10 : 417-426,
http://www.europeangrassland.org/fileadmin/media/EGF2005_GSE_vol10.pdf,
Résumé auteur : Intensified grasslands are usually the dominant type of grassland in many countries in Europe but are generally of poor ecological value. Several management factors may affect biodiversity of these grasslands including fertilisation, grazing and cutting management. Their effects on grassland biodiversity are described in this paper. In most cases, intensive and profitable grass production from semi-natural grasslands appears to be incompatible with maintaining a high level of biodiversity. Two key questions then arise: how to restore biodiversity in intensive grasslands while limiting the technical and economical consequences? How to choose the target species on an objective basis? Some solutions are considered in the paper but it is suggested that 1) new tools (i.e. indicators) are required to evaluate the functions of biodiversity and to achieve biodiversity restoration goals and 2) in the short-term the research priority is to understand and predict biodiversity at the field and farm-scale.
ROSSI Alexandra, POTTIER Eric, DEFRANCE Pierre, DEVUN Jean, GRANGER Sylvie, 2014, « Gestion extensive des surfaces fourragères : menaces et risques de disparition des pratiques bénéfiques pour l’environnement », Notes et études socio-économiques n° 38 - juin 2014 : 121-147,
http://www.agreste.agriculture.gouv.fr/publications/notes-et-etudes-soci...,
Résumé auteur : Cet article présente les principaux résultats d’une étude commanditée par le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt dans le cadre de la préparation de la mise en oeuvre des Mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) de la Politique agricole commune pour la période 2014-2020. L’étude a visé à identifier les pratiques de gestion extensive des surfaces fourragères fournissant des services environnementaux, à évaluer les risques de disparition de ces pratiques et déterminer le coût de leur maintien pour un agriculteur. Après une réflexion sur la définition de la gestion extensive en agriculture à différentes échelles spatiales (parcelle, exploitation, territoire), un état des lieux des pratiques de gestion des prairies et des pâturages de longue durée (surfaces toujours en herbe incluant les landes, les alpages et les parcours) a été dressé à ces différentes échelles. Sur la base de recherches bibliographiques, les services environnementaux fournis par ces surfaces ont été identifiés. Des enquêtes auprès d’agriculteurs ainsi que l’analyse des évolutions tendancielles des assolements à partir des données du recensement agricole 2000 et 2010 ont permis d’identifier les principaux facteurs d’évolution de la gestion des prairies et des pâturages de longue durée. Des scénarios d’évolution ont ensuite été proposés pour un nombre limité de cas types (exploitations modélisées sur le plan technique et économique) du réseau d’élevage (bassin laitier normand, bassin allaitant charolais, bassin laitier des Alpes du Nord et bassin ovin du Sud-Est). Des simulations techniques et économiques ont enfin permis d’évaluer les évolutions attendues des résultats économiques dans chacun de ces scénarios.
STAMPFLI Andreas, ZEITER Michaela, 2010, « L'appauvrissement botanique réduit la production fourragère », Recherche Agronomique Suisse 1 (5): 184–189,
http://www.agrarforschungschweiz.ch/archiv_11fr.php?id_artikel=1568,
Résumé auteur : Cette étude porte sur les relations entre la disparition d’espèces végétales, le fonctionnement d’un écosystème de prairie et la production fourragère. Le site d’étude comprend deux prairies sèches non fertilisées voisines aux lieux-dits Pree et Poma, sur le Monte Generoso au Tessin. Vers 1950, les deux prairies servaient encore à la production fourragère de deux exploitations laitières familiales. Tandis que la prairie de Pree a été fauchée régulièrement jusqu’à présent, celle de Poma n’a pas été exploitée entre 1968 et 1987. Dès lors, elle a évolué vers une mosaïque de forêts de bouleaux, de buissons de noisetiers et une friche herbacée à brachypode penné (Brachypodium pinnatum). De nombreuses espèces végétales et les meilleures plantes fourragères ont disparu. Depuis 1988, nous avons régulièrement fauché une surface de friche herbacée d’environ 200 m2 et suivi la composition des espèces et le rendement. La dominance du brachypode a progressivement diminué au cours des 20 ans, mais les espèces de prairie disparues n’ont pratiquement pas recolonisé la surface entretenue. En conséquence, la production végétale a diminué de 45 %. Le rendement actuel est nettement inférieur à celui de la prairie sèche riche en espèces de Pree. La diversité en espèces est donc nécessaire pour assurer la production fourragère en mode d’exploitation extensif des prairies.
STILMANT D., LUXEN P., KNODEN D., BODSON B., HERMAN J., VRANCKEN C., LOSSEAU C., 2008, « Le rumex à feuilles obtuses dans les systèmes herbagers : importance de la problématique, lutte chimique et méthodes alternatives », Fourrages 192 : 477-494,
http://www.afpf-asso.fr/index/action/page/id/33/title/Les-articles/artic...,
Résumé auteur : Parmi les questions relatives à l'entretien des prairies, la lutte contre le rumex est une préoccupation fréquente, du fait de la vigueur et de la capacité d'adaptation considérables de la plante et de la difficulté de la lutte contre cette adventice invasive dans des couverts complexes... Une enquête réalisée en région wallonne auprès d'exploitants agricoles et portant sur leurs pratiques de gestion et d'entretien des priaires montre l'importance de la pression exercée par Rumex obtusifolius L. qui représente un problème pour 40% d'entre eux , la complémentation et l'épandage de lisier et de fumier de bovins sont corrélés avec la difficulté exprimée par les éleveurs. Une revue complète des traitements chimiques est effectuée selon la nature du couvert et l'âge de la prairie. Diverses méthodes de lutte alternatives sont également présentées (faux semis, type de travail du sol, gestion du pâturage ) ainsi que leur efficacité sur les jeunes plantules et sur les repousses de plantes de rumex.
TALICHET Maëlle, CURTAZ Annalisa , BARNI Elena, BASSIGNANA Mauro, MASANTE Dario, PAUTHENET Yves, SINISCALCO Consolata, 2011, « Espèces exotiques invasives et nuisibles dans les prairies de montagne. Caractéristiques, diffusion et méthodes de lutte », Institut Agricole Régional, Aoste (Italie) : 78 pp.,
http://www.iaraosta.it/UploadDocs/896_NAPEA_Invasives.pdf,
Sommaire : 1 Introduction 1.1 L'expansion d'espèces exotiques invasives et nuisibles dans les prairies permanentes en Vallée d’Aoste et dans les Alpes du Nord, 1.2 Qu'est-ce qu'une espèce invasive? 2 Développement des activités 2.1 Recherche bibliographique, 2.2 Suivi de la diffusion des espèces invasives,2.3 Essais de lutte 3 Berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum) 4 Renouée du Japon hybride (Reynoutria x bohemica) 5 Séneçon du Cap (Senecio inaequidens) 6 Espèces exotiques invasives dans les Alpes du nord 6.1 Avis d’experts 6.2 Point de vue de la bibliographie 6.3 Espèces indigènes causant préjudice à l'agriculture 6.4 Pour en savoir plus 7 Espèces animales: le campagnol terrestre (Arvicola terrestris) Bibliographie , Alpes du Nord
THEAU J.-P., CRUZ P., FALLOUR D., JOUANY C., LECLOUX E., DURU M., 2010, « Une méthode simplifiée de relevé botanique pour une caractérisation agronomique des prairies permanentes », Fourrages (2010) 201 : 19-25,
http://www.afpf-asso.org/files/fourrages/articles/201-Theau.pdf,
Résumé auteur : Une méthode simplifiée de relevés botaniques à partir de la seule reconnaissance des graminées dominantes dans une parcelle, couplée à une approche fonctionnelle des végétations, permet de réaliser un diagnostic agronomique de la parcelle en un temps limité. Elle a été comparée à 2 autres méthodes de relevés classiques. Cette simplification n’altère pas les 2 variables étudiées (% de graminées dans la biomasse et % de chaque type fonctionnel de graminées), lesquelles permettent d’appliquer la typologie fonctionnelle pour estimer la valeur d’usage des prairies (productivité, saisonnalité, qualité du fourrage...). Un tableur est proposé pour enregistrer les informations recueillies et aider à identifier le type de prairie.
Données cartographiques
La carte et le tableau ci-dessous montrent la répartition des surfaces cartographiées en « Prairies de fauche de montagne » (UE 6520) dans le réseau régional de sites Natura 2000. Ces surfaces comprennent les polygones purs (un seul habitat) et les polygones mixtes (plusieurs habitats en mélange ou en mosaïque).
Les sites hébergeant ce type d'habitat sont colorés en rouge sombre (l'ensemble du site). Pour évaluer le contexte régional, la répartition régionale par maille telle qu'elle a été produite dans le cadre du rapportage 2013 sur l'état de conservation des habitats d'intérêt communautaire (MNHN, FCBN).
Depuis la production de ces différentes cartes, plusieurs observations et études typologiques posent question sur la réelle présence du 6520 dans le Lévezou, dans la zone aval de la Neste, dans les monts de Lacaune. Toute identification de cet habitat dans ces territoires, en particulier dans un contexte de contractualisation agri-environnementale méritera une confirmation de caractérisation auprès du Conservatoire.
Code Site Natura | Nom Site Natura | Surface (en ha) |
FR7300821 | Vallée de l'Isard, mail de Bulard, pics de Maubermé, de Serre-Haute et du Crabère | 120,16 |
FR7300871 | Plateau central de l'Aubrac aveyronnais | 114,70 |
FR7301822 | Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste | 92,14 |
FR7300935 | Haut-Louron : Aygues Tortes, Caillauas, Gourgs Blancs, Gorges de Clarabide, pics des Pichadères et d'Estiouère, montagne de Tramadits | 37,85 |
FR7300822 | Vallée du Riberot et massif du Mont Valier | 28,29 |
FR7300831 | Quérigut, Laurenti, Rabassolles, Balbonne, la Bruyante, haute vallée de l'Oriège | 24,54 |
FR7300829 | Quiès calcaires de Tarascon-sur-Ariège et grotte de la Petite Caougno | 23,85 |
FR7300827 | Vallée de l'Aston | 20,92 |
FR7300920 | Granquet-Pibeste et Soum d'Ech | 16,20 |
FR7300927 | Estaubé, Gavarnie, Troumouse et Barroude | 13,12 |
FR7300825 | Mont Ceint, mont Béas, tourbière de Bernadouze | 10,76 |
FR7300880 FR7300881 |
Haute vallée d'Oô Haute vallée de la Pique |
9,87 |
FR7300926 | Ossoue, Aspé, Cestrède | 4,42 |
FR7200744 | Massif de Sesques et de l'Ossau | 4,09 |
FR7300921 | Gabizos (et vallée d'Arrens, versant sud-est du Gabizos) | 1,45 |
FR7300923 | Moun Né de Cauterets, pic de Cabaliros | 1,37 |
FR7300922 | Gaves de Pau et de Cauterets (et gorge de Cauterets) | 1,01 |
FR7200746 | Massif de l'Anie et d'Espelunguère | 0,99 |
FR7300870 | Tourbières du Lévezou | 0,92 |
FR9101470 | Haute vallée de l'Aude et bassin de l'Aiguette | 0,11 |
Total 6520 | 526,76 |
Le graphique ci-contre détaille les habitats d'intérêt communautaire cartographiés en mélange avec l'habitat "Prairies de fauche de montagne". Les contours des entités cartographiées en 6520 correspondent pour l’essentiel à des parcelles agricoles, souvent délimitées par des haies, fossés ou clôtures. La surface moyenne des polygones (2,5 ha) reflète la structuration de ce parcellaire. Les prairies de fauche sont, par nature, caractérisées par une homogénéité des conditions stationnelles et de la gestion. D’où la très forte dominance de polygones sans mélange d’habitats.
Les cas de mélange avec des prairies maigres de fauche de montagne (UE 6510) reflètent les difficultés que peuvent rencontrer les opérateurs pour distinguer les deux habitats. Dans les sites de montagne les confusions entre les deux habitats sont assez fréquentes. Les autres cas de mélanges sont très marginaux (1% des surfaces)
Il résulte de cette situation la possibilité de cibler très précisément les opérations de gestion à l’échelle de la parcelle.
État de conservation
Données issues du rapportage SPN-2015 // MNHN et Fédération des CBN
Selon la Directive Habitats, un état de conservation est jugé favorable « lorsque l’aire de répartition naturelle ainsi que les superficies couvertes par l’habitat au sein de cette aire sont stables ou en extension, et la structure et les fonctions spécifiques nécessaires à son maintien à long terme existent et sont susceptibles de perdurer dans un avenir prévisible, et l’état de conservation des espèces qui lui sont typiques est favorable. ». Tous les 6 ans, un bilan est réalisé à l’échelle nationale et européenne sur la base de 4 indicateurs : aire de répartition, surfaces, structure et fonctions.
Les prairies de fauche de la région sont principalement pyrénéennes. Elles diminuent en surface du fait de la déprise et en typicité et structure du fait de l'intensification des pratiques en particulier en terme de fertilisation. Ces prairies à haute valeur patrimoniale sont dans un mauvais état de conservation et les perspectives d'avenir sont plutôt mauvaises tant ces prairies se placent dans des systèmes d'exploitation fragilisés par le contexte agricole et économique actuel. Elles constituent donc un enjeu fort de conservation dans les Pyrénées. Leur présence dans les massifs montagneux du reste de la région (Aubrac, Lévezou, Monts de Lacaune) mériterait d'être précisé puis évalué. Ce type de prairie y est au mieux extrêmement rare.
Groupes de gestion identifiés