Présentation
Ces landes sont structurées par des chaméphytes et principalement le genêt occidental, petit arbuste dense et très épineux ne dépassant pas 1 mètre de hauteur. En situation secondaire, la plus courante, ces végétations sont associées à un cortège herbacé ouvert de pelouse calcicole du type Potentillo-Brachypodion.
Globalement, ces landes à genêts correspondent au stade de fermeture des pelouses calcicoles. En situation primaire elles peuvent être accompagnées d’une strate arbustive haute et claire à amélanchier ou de buis correspondant au niveau climacique. Par contre, en conditions secondaires les successions à venir dépendent beaucoup de l’étagement de la végétation : en condition collinéenne ou basse montagnarde xérothermophile, la végétation évoluera en chênaies pubescente ou sessile. Alors qu’en altitude le cortège tendra vers la hêtraie-sapinière calcicole.
Ces landes représentent en Midi-Pyrénées un faciès endémique oroatlantique et xérophile à genêt occidental dont ce seul groupement est retenu. Elles sont limitées à la façade ouest du département des Hautes-Pyrénées, où le massif du Pibeste fait figure de point le plus oriental de l’habitat. Celui-ci peut avoir une physionomie variable. Cette formation existe en situation primaire sur vires ou sur crêtes calcaires bien exposées, ou secondaire généralement plus vaste et liée au système agropastoral. Les formations à Genêt de Villars présentent en Aveyron se rattachent également au 4090. Elles n'ont cependant pas été priorisées dans le cadre de la hiérarchisation d'actions proposées par le MNHN dans le domaine méditerranéen. Très ponctuelles et localisées sur les buttes témoins des avants causses, nous ne les avons donc pas abordées dans le présent travail.
Cette phytocénose strictement calcicole se développe sur des sols rocailleux, en situations chaudes et bien exposées. Ces végétations s’échelonnent entre l’étage collinéen supérieur et montagnard supérieur.
La menace principale est la fermeture complète du milieu, d’abord par les genêts puis les arbres. D’où l’importance de préserver les mosaïques en patch auxquels cette formation participe. L’enjeu de conservation de cet habitat est très élevé compte tenu de son endémisme pyrénéen et de sa situation en limite d’aire en Midi-Pyrénées donnant ainsi à la région une responsabilité patrimoniale de conservation importante.
Données cartographiques
Le tableau et la carte ci-dessous montrent la répartition des surfaces cartographiées en « Landes oroméditerranéennes endémiques à genêts épineux » (UE 4090) dans le réseau régional de sites Natura 2000.
Code Site Natura | Nom Site Natura | Surface (en ha) |
FR7200752 | Massif des Arbailles | 761,52 |
FR7200750 | Montagnes de la Haute Soule | 400,96 |
FR7300920 | Granquet-Pibeste et Soum d'Ech | 288,16 |
FR7200749 | Montagnes du Barétous | 201,95 |
FR7200751 | Montagnes du Pic des Escaliers | 153,32 |
FR7200742 | Massif du Moulle de Jaout | 140,81 |
FR7200744 | Massif de Sesques et de l'Ossau | 98,54 |
FR7200746 | Massif de l'Anie et d'Espelunguère | 65,35 |
FR7200745 | Massif du Montagnon | 65,26 |
FR7200747 | Massif du Layens | 23,78 |
FR7200753 | Forêt d'Iraty | 12,25 |
FR7300885 | Chaînons calcaires du Piémont Commingeois | 0,96 |
FR7200743 | Massif du Ger et du Lurien | 0,46 |
Total 4090 | 2 213,33 |
État de conservation
Données issues du rapportage SPN-2015 // MNHN et Fédération des CBN
Selon la Directive Habitats, un état de conservation est jugé favorable « lorsque l’aire de répartition naturelle ainsi que les superficies couvertes par l’habitat au sein de cette aire sont stables ou en extension, et la structure et les fonctions spécifiques nécessaires à son maintien à long terme existent et sont susceptibles de perdurer dans un avenir prévisible, et l’état de conservation des espèces qui lui sont typiques est favorable. ». Tous les 6 ans, un bilan est réalisé à l’échelle nationale et européenne sur la base de 4 indicateurs : aire de répartition, surfaces, structure et fonctions.
Groupes de gestion identifiés