Présentation
Landes hautes de couleur vert-sombre à roussâtre, majoritairement constituées de buis pouvant atteindre 3 mètres de haut. Ces dernières peuvent former dans le paysage une mosaïque avec des espaces ouverts herbacés bas, des dalles ou des rochers, ou bien constituer des formations denses.
Cet habitat peut être issu de la colonisation progressive de pelouses sèches calcicoles par le buis, ou bien occuper des corniches en situation primaire. Les traces de ce passé composent encore souvent des petites zones d’ouvertures. A ces pelouses est associée une végétation d’ourlet calcicole du Geranion sanguinei, celui-ci faisant la transition avec les groupements ligneux. Il est également fréquent de les rencontrer aux contacts de dalles rocheuses affleurantes. Les conditions de déficit hydrique (combinaison d’un sol squelettique à faible réserve en eau et d’un topoclimat très ensoleillé) ralentissent considérablement la dynamique végétale.
Il existe diverses formations à buis, nous prendrons en considération uniquement les buxaies sur sol squelettique, souvent en situation de versants escarpés, dont la dynamique est très lente. Ces formations dites « stables » (ou climaciques) à Buxus sempervirens relèvent de la Directive Habitats (code 5110).
Les buxaies non communautaires, que l’on rencontre dans des stations à bilan hydrique plus favorable, et dont l’évolution tend vers la forêt, ne sont pas décrites dans cette fiche. Ces formations peuvent être rattachées aux faciès d'embuissonnement des pelouses sèches du 6210. Nous avons toutefois traité de leur gestion dans cette fiche.
Les formations stables à Buxus sempervirens sont en Midi-Pyrénées bien représentées, en particulier sur les soulanes calcaires du piémont pyrénéen, mais également sur les rebords de plateaux calcaires et corniches des Causses du Massif central (Lot, Aveyron, Tarn). Des formations sur roches siliceuses, sont également possibles même si moins bien connues.
Cette végétation s’épanouit en situation chaude sur des sols minces, secs voire rocailleux et majoritairement calcaires.
La préservation de cet habitat est un enjeu important pour la région Midi-Pyrénées compte tenu de sa rareté sur le territoire.
Les buxaies présentent un fort intérêt pour la préservation de la biodiversité puisqu’elles accueillent un nombre important d’espèces patrimoniales, animales et végétales. La litière épaisse des buxaies constitue en particulier un habitat pour de nombreuses espèces de champignons décomposeurs, notamment certaines espèces rares : genres Ramariopsis, Camarophyllopsis, Clavaria, Geoglossicae, Pseudobaeospora...
C’est avant tout l’intégrité de la mosaïque d’habitats qu’il est important de préserver en empêchant la colonisation totale du buis sur les cortèges herbacés.
Ces formations n’ont a priori qu’une seule menace liée aux activités humaines : la création et l’extension de carrière. Le risque d’incendie accidentel est également à prendre en compte car il peut occasionner des dommages considérables.
Pour ce qui concerne les menaces d’origine naturelle, on constate depuis quelques années une propagation rapide de la Pyrale du buis (Cydalima perspectalis, papillon naturalisé en France entre2005 et 2008) dont la chenille se nourrit des feuilles de l'arbuste. Dans un premier temps les dégâts n’ont touché dans notre région que les buis horticoles. Mais, depuis peu, l’infestation semble affecter également des buxaies en milieu naturel (cf. Ile de la Glère en Béarn).
Gestion et conservation
Pour les éleveurs et les gestionnaires d’espaces, la problématique des buxaies dépasse le cadre strict des formations stables, qui occupent une place marginale au sein du domaine pastoral. Nous avons donc choisi d’élargir la question de la gestion aux buxaies non communautaires, qui diffèrent essentiellement de l’habitat 5110 par le fait qu’elles représentent un état transitoire entre pelouse et forêt. La préservation des équilibres entre les différents types d’habitats auxquels ces buxaies sont associées représente en soi un véritable enjeu de gestion et de conservation.
Tout comme pour la faune sauvage, les formations stables à buis peuvent ponctuellement servir d’abri ou de refuge aux troupeaux domestiques. Le buis étant très dominant, la ressource fourragère en sous-strate est généralement nulle à faible. La présence de troupeaux a peu d’impact sur l’habitat, à l’exception de quelques bris de branches et quelques zones piétinées.
Les formations primaires ou secondaires (hors Directive) font généralement partie d’un complexe d’habitats (landes, fourrés, pelouses) dont la richesse et l’intérêt pastoral peuvent être très variables. La gestion pastorale se raisonne à l’échelle de cette mosaïque d’habitats avec comme objectifs :
- d’une part, valoriser au mieux la ressource fourragère,
- d’autre part, maintenir l’équilibre entre les éléments de cette mosaïque.
Pour le premier point, il faut veiller en premier lieu à ce que la circulation des animaux entre les zones de pâturage ne soit pas entravée par les arbustes. Des travaux ponctuels d’ouverture ou d’entretien des passages peuvent être mis en œuvre si besoin. Si la lande à buis s’est installée sur d’anciens parcours ou d’anciennes prairies, une strate herbacée ou ligneuse diversifiée peut persister sous le couvert de buis. L’ombrage favorise alors le report de la ressource jusqu’aux périodes chaudes de plein été, quand le reste de la végétation se retrouve grillé.
Le maintien global de l’équilibre entre les différents types d’habitats passe par une maîtrise de la dynamique du buis et, au-delà, de la dynamique forestière qui peut lui succéder. Le seul levier possible réside dans le maintien d’une pression de pâturage suffisante pour contenir les semis de buis.
La lande primaire à buis est considérée comme un habitat stable. Il est inutile d’entreprendre des travaux de réouverture ou toute autre action visant à améliorer la ressource pastorale.
Pour les landes secondaires, l’enjeu est différent. Il s’agit à la fois de :
- préserver la lande à buis en bloquant la colonisation forestière (évolution vers une chênaie pubescente ou une hêtraie calcicole) : pour cela, des travaux de bûcheronnage ou d’annelage ponctuels pourront s’avérer efficaces pour limiter le développement des jeunes arbres.
- limiter la densification ou l’expansion de la buxaie au détriment d’autres habitats agro-pastoraux. La maîtrise du buis passe par le maintien d’une pression de pâturage régulière, en particulier ovin, en limite de l’habitat et dans les zones de moindre densité. Il faut se rappeler en effet que les animaux ne broutent que les très jeunes individus, de préférence lorsqu’ils sont mêlés à l’herbe.
Un débroussaillement mécanique ou un brûlage risquent de provoquer une reprise importante de rejets qui ne fera, à terme que redonner de la vigueur aux arbustes. Des interventions ponctuelles (fin de printemps pour un broyage, fin d’hiver pour un brûlage) peuvent se justifier pour des individus isolés ou bloquant le passage à condition de pouvoir répéter l’intervention au bout de quelques années si besoin. Un brûlage en plein, outre son inefficacité sur la lande à buis risque de provoquer des dégâts irréversibles sur les habitats et espèces associés.
La seule intervention véritablement efficace sur le long terme consiste en un arrachage des pieds adultes. Mais la lourdeur de l’opération, ainsi que les dégâts qu’elle peut occasionner sur les habitats ou espèces associés, font qu’elle ne peut s’envisager que de manière ponctuelle.
Schéma fonctionnel synthétique
Un schéma fonctionnel est une représentation théorique des trajectoires possibles de l'habitat en l'absence de gestion, en cas de changement de pratiques ou de conditions stationnelles.
La situation d'équilibre est obtenue par les modes de gestion proposés dans le paragraphe "gestion et conservation".
La diagnose écologique est un intitulé de l'habitat qui reprend les éléments stationnels et écologiques déterminant pour la définition de l'habitat (moins ambigus que les intitulés des typologies codées.
Références et expériences de gestion
CHASSANY Jean-Paul, CROSNIER Capucine, 2000, « Réhabilitation et restauration des pelouses sèches du Causse Méjan : récapitulatif des travaux de recherche et des actions de transfert », in "Chapuis J.L., Décamps H., Barnaud G., Barré V., 2001, Programme national de recherche "recréer la nature" : réhabilitation, restauration et création d'écosystèmes : principaux résultats scientifiques et opérationnels" : 103-110
Intro (extrait) : présentation globale du programme de recherches "Les travaux, organisés en 7 chantiers, concernent trois volets principaux : La caractérisation et la mesure entre 1948 et 1990 de l’ampleur et de la vitesse de l’embroussaillement et l’élaboration d’une clé d’identification des habitats naturels facilitant l’évaluation patrimoniale des différents milieux. Une étude de la perception des paysages par les éleveurs, les résidents et les touristes complète ce volet. L’étude de la dynamique de populations d’espèces clés pour la fermeture du paysage, le buis et le pin. Ce volet est partiellement complété par une étude de la réponse à l’herbivorie dans un cas très particulier (impact de chevaux sauvages). Une approche au niveau du territoire de l’exploitation agricole de la compréhension des systèmes de pratiques pastorales des éleveurs débouche sur l’élaboration d’un protocole pastoral préparant la mise en œuvre d’itinéraires techniques négociés répondant à l’objectif d’ouverture."
CORRIOL, 2013, « Les ravins humides du piémont Nord Pyrénéen accueillent Rhodocyde obtusatula (nouveau pour la France) » [Rhodocybe obtusatula (novedad en Francia) un táxon presente en los barrancos húmedos de la vertiente norpirenaica], Errotari (Micologia) 10 : 34-44,
GAUTIER Denis (coord.), 2006, « Pâturer la broussaille : connaître et valoriser les principaux arbustes des parcours du Sud de la France », Ed. Institut de l'élevage, Paris, 118 p.
Résumé auteur : Cet ouvrage présente la grande diversité des parcours embroussaillés : formations végétales, climat, conditions de sols et de reliefs, types de systèmes d’élevage utilisateurs, ... Un guide des règles de base de la gestion pastorale est ensuite développé, ainsi que les interventions complémentaires éventuellement nécessaires. Le corps de l’ouvrage est constitué d’une série de 11 fiches présentant les connaissances pastorales actuelles sur les principaux arbustes caractéristiques de l’embroussaillement du Grand Sud pastoral. Ces arbustes sont, pour la plupart, aussi présents dans d’autres régions françaises. Il s’agit du Buis, du Chêne kermès, de l’Eglantier, du Prunelier, de la Ronce, du Genêt cendré, du Genêt purgatif, du Spartier, des accrus de résineux, de la Callune et de la Fougère aigle.
GRUBER Michel, 1993, "Les buxaies thermophiles des Hautes-Pyrénées", Bulletin de la Société d'Histoire Naturelle de Toulouse, 129 : 37-41
Résumé auteur : Etude phytosociologique des buxaies collinéennes des Pyrénées centrales septentrionales ; il s'agit du Violo hirtae-Buxetum ass. Nova rubietosum subass. Nova de basse altitude et qui s'insère dans la sous-alliance Amelanchio-Buxenium O. Bolos et Romo 1989 SW européenne
GRUBER Michel, 1994, "Les fruticées mésophiles à Buxus sempervirens L. des Hautes-Pyrénées", Bulletin de la Société d'Histoire Naturelle de Toulouse, 130 : 21-25
Résumé auteur : Etude phytooécologique des buxaies montagnardes des Pyrénées centrales septentrionales : c'est le Violo hirtae-Buxetum sempervirentis Gruber 1993 potentillosum subass. nova de répartition montagnarde et appartenant à la sous-alliance Amelanchio-Buxenium O. Bolos & Romo 1989 SW européenne
ROUSSET Olivier, 1995, « L'envahissement des parcours du Larzac par les ligneux : étude de la dissémination et de l'installation du buis (Buxus sempervirens L.) », rapport de DEA université Montpellier II, 24 p. + annexes
Résumé CBN : Etude de l’évolution de l’embroussaillement sur une exploitation du Larzac par analyse de photographies aériennes (1965-1990) avec cartographie des faciès de végétation (pelouse, landes dont landes à buis, forêts claires, forêts). Etude de la dissémination du buis au moyen de transects sur 6 parcelles. Etude des structures d’âge des semis. Analyse des résultats : rôle des facteurs biologiques et écologiques dans le processus d’invasion des parcours par le buis : pluie de graine, dissémination, pâturage. Deux modalités d’envahissement des parcours par le buis sont mises en évidence : extension des semenciers par marcottage en bordure des parcelles ou par marcottage et prolifération des semis .Conclusion sur les modalités de pâturage favorable au contrôle de la dynamique des buis et sur leur traduction en termes de MAE.
ROUSSET Olivier, 1999, « Dynamiques de régénération et interactions positives dans les successions végétales : installation de Buxus sempervirens L. et Quercus humilis Miller sur les pelouses des Grands Causses gérées par le pâturage », Thèse de Biologie des populations et écologie : Montpellier 2 : 260 p.
Résumé auteur : Pour lutter contre l’invasion des pelouses calcicoles par des espèces ligneuses, des mesures agri-environnementales préconisent l’utilisation du pâturage. Leur efficacité a été évaluée en étudiant la régénération de Buxus sempervirens et de Quercus humilis. Parmi les mécanismes qui affectent ce stade de vie, l’accent est mis sur les interactions positives entre plantes dont le caractère obligatoire dans les successions végétales est rarement mis en évidence. Les individus de Buxus, non consommés par les ovins au stade adulte, sont broutés, en proportion importante, au stade semis. Mais la présence de plantes peu palatables, autour de certains semis, facilite indirectement leur installation en les protégeant du pâturage. Le transport des graines de Buxus par les fourmis, dans ce type de voisinage, peut favoriser indirectement la survie des semis, mais aussi augmenter de trois fois la distance de dissémination maximum après projection balistique. Une fois adultes, les individus de Buxus confèrent une protection contre le pâturage aux semis de Quercus installés sous leur canopée. Ils améliorent également les conditions de germination et réduisent la mortalité estivale. Mais, ils ont aussi des effets négatifs en réduisant la ressource en lumière et en augmentant indirectement la prédation par les rongeurs. Un modèle des effets du voisinage sur la distribution des semis des espèces ligneuses en fonction de l’intensité du pâturage est proposé. Les intensités de pâturage moyennes favorisent une structuration spatiale des ligneux. Même à des intensités élevées, la présence de plantes non consommées par les ovins permet indirectement la fermeture des paysages en facilitant l’installation des ligneux. Les interactions positives entre plantes peuvent jouer un rôle considérable dans la coexistence des espèces et dans la dynamique de la végétation.
ROUSSET Olivier, LEPART Jacques, 1999, « Evaluer l'impact du pâturage sur le maintien des milieux ouverts : le cas des pelouses sèches », Fourrages 159 : 223-235, http://www.afpf-asso.fr/index/action/page/id/33/title/Les-articles/artic...
Résumé auteur : La progression des espèces ligneuses se fait par la croissance des individus adultes et par les semis (régénération). Pour étudier l'impact des ovins sur la croissance de 12 espèces ligneuses, on a estimé le pourcentage de pousses d'adultes broutées. L'extension dans les milieux ouverts des espèces caduques des lisières comme Corylus avellana est bloquée par les ovins. La croissance des espèces caduques épineuses et de Pinus sylvestris est affectée mais insuffisamment pour stabiliser leur recouvrement. Enfin, des espèces ne sont pratiquement pas pâturées (Buxus sempervirens et Juniperus communis). Mais les semis naturels de B. sempervirens sont broutés en proportion importante (26,2%) après un seul passage du troupeau : la régénération peut donc être contrôlée.
ROUSSET Olivier, LEPART Jacques, 1999, “Shrub facilitation of Quercus humilis regeneration in succession on calcareous grasslands”, Journal of Vegetation Science 10 : 485-492, http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.2307/3237184/abstract
Résumé auteur : In southern France, the natural invasion by Quercus humilis of calcareous grassland takes place in a mosaic of herbaceous and scrubby patches. We hypothesized that the presence of the shrubs Buxus sempervirens and Juniperus communis alter the rate and the pathway of the succession by facilitating the regeneration of Q. humilis. To infer the process of facilitation at a large scale, the spatial distribution of Q. humilis was studied in relation to acorn sources and the type of plant cover in grazed and ungrazed sites. Abundant recruitment up to 80 m from the wood margins and from isolated oak trees in grassland shows that acorns are dispersed effectively. At the three study sites, the density of Q. humilis individuals was higher under shrubs than in grassland, suggesting that facilitation may occur. This density difference was much higher in the grazed sites than in the ungrazed site. Moreover, before grazing by livestock, the distribution of first-year seedlings is independent of vegetation cover. Thus, shrubs improve Q. humilis regeneration by protecting individuals from grazing. The high density of individuals at the northern edge of shrubs suggests that a second facilitation mechanism may exist, probably related to improved germination conditions. Facilitation by shrubs appears to be very important for Q. humilis dynamics.
ROUSSET Olivier, LEPART Jacques, 2000, “Positive and negative interactions at different life stages of a colonizing species (Quercus humilis)”, Journal of Ecology, 88 : 401-412
Résumé auteur : 1 The downy oak Quercus humilis has recently recolonized the Causse du Larzac plateau in southern France. We studied the influence of the shrubs Buxus sempervirens and Juniperus communis on Q. humilis establishment, and of Buxus on the growth of established Q. humilis individuals. 2 Percentage germination of experimentally planted Q. humilis was higher under shrubs than in nearby open areas and higher on the north than the south side of the canopy. Germination where part of the canopy has been removed was similar to that away from the shrubs, suggesting that the facilitation mechanism is related to changes in microclimate rather than to a soil effect. 3 When exposed to sheep for 1 month, 100% of 326 unprotected oak seedlings were grazed, causing 44% mortality. The presence of Buxus and Juniperus improved seedling survival by protecting them against sheep grazing and summer drought. Predation by rodents was however greater under shrub cover.4 The highest leaf dry mass of oak seedlings was recorded under Juniperus where light conditions seem more favourable for growth than under Buxus (direct effect) or in grassland (indirect effect). The growth of naturally established individuals of Q. humilis (in terms of total leaf mass per annual branch and width of rings) was lower under Buxus than in grassland but the values became similar once the canopy was overtopped. 5 The balance between positive and negative interactions varied in relation to the life stage of Q. humilis and the two shrub species. Regeneration of Q. humilis in open grassland was prevented by grazing. The protection offered by shrubs continues to offset the negative interference on growth, particularly under Buxus, so that plants could survive to overtop the shrub canopy and reach maturity. The succession pathway therefore depends closely on the distribution of shrubs in the grassland.
ROUSSET Olivier, LEPART Jacques, 2002, “Neighbourhood effects on the risk of an unpalatable plant being grazed”, Plant Ecology 165 : 197–206
Résumé auteur : Most studies on the importance of the neighbourhood on a plant’s risk of herbivory have focused on palatable plants and how they are protected by unpalatable neighbours. This study examined the grazing intensity of a relatively unpalatable shrub, Buxus sempervirens, in different neighbours. Exactly 2683 plants of Buxus sempervirens (including 172 controls) were sampled in 12 enclosed pastures belonging to 4 sheep farms. The enclosures were grazed at 3 different seasons (spring, summer and autumn). Plants were divided in 4 age/hight classes (first year, < 4 cm, 4–10 cm, 10–40 cm) and into 8 neighbourhoods. The first of these was characterised by the absence of any plants within a radius of 5 cm around the Buxus individual and the 7 others by the identity of the dominant species in contact with the Buxus plant. The intensity of grazing on the neighbouring plants were also recorded. At the end of one year’s monitoring, 26.2% of Buxus sempervirens plants had been grazed. The proportion of plants grazed was significantly higher in spring than in the other two seasons. It decreased with increasing plant age. It was higher in neighbourhoods that were intensively grazed than in those with light grazing. The proportion grazed in the absence of a neighbour plant was intermediate between the previous two. The probability of a plant of an invading species being grazed is influenced by factors other than its life-history traits. Some neighbourhoods consisting of unpalatable plants facilitate the establishment of Buxus sempervirens by protecting the young plants from grazing, whereas other highly palatable neighbourhoods are readily grazed by sheep, thus indirectly increasing the proportion of Buxus sempervirens that are grazed. The young and short (< 4 cm in height) Buxus plants, which are less recognisable by sheep, are most sensitive to the impact of grazing.
Données cartographiques
Le tableau et la carte ci-dessous montrent la répartition des surfaces cartographiées en « Formations stables xérothermophiles à Buxus sempervirens des pentes rocheuses (Berberidion p.p.) » (UE 5110) dans le réseau régional de sites Natura 2000. Ces surfaces comprennent les polygones purs (un seul habitat) et les polygones mixtes (plusieurs habitats en mélange ou en mosaïque).
Code Site Natura | Nom Site Natura | Surface (en ha) |
FR7300913 | Basse vallée du Célé | 473,04 |
FR7300852 | Gorges de la Vis et de la Virenque | 456,80 |
FR7300952 | Gorges de l'Aveyron, causses proches et vallée de la Vère | 294,23 |
FR7300860 FR7300861 FR7300862 |
Devèzes de Lapanouse et du Viala-du-Pas-de-Jaux Serre de Cougouille Cirques de Saint-Paul-des-Fonts et de Tournemire |
289,31 |
FR7300912 | Moyenne vallée du Lot inférieure | 178,17 |
FR7300910 | Vallées de la Rauze et du Vers et vallons tributaires | 129,24 |
FR7300920 | Granquet-Pibeste et Soum d'Ech | 98,75 |
FR7200747 | Massif du Layens | 54,06 |
FR7200752 | Massif des Arbailles | 49,98 |
FR7200745 | Massif du Montagnon | 38,25 |
FR7200744 | Massif de Sesques et de l'Ossau | 34,88 |
FR7300850 FR7300851 FR7300857 FR7300858 |
Gorges de la Dourbie Gorges de Trévezel Les Alasses Chaos ruiniforme du Rajal Del Gorp |
34,16 |
FR7200743 | Massif du Ger et du Lurien | 32,20 |
FR7300898 | Vallée de la Dordogne quercynoise | 31,96 |
FR7300885 | Chaînons calcaires du Piémont Commingeois | 29,33 |
FR7300855 | Causse Noir et ses corniches | 27,95 |
FR7300842 | Pechs de Foix, Soula et Roquefixade, grotte de l'Herm | 27,61 |
FR7200746 | Massif de l'Anie et d'Espelunguère | 20,89 |
FR7200742 | Massif du Moulle de Jaout | 20,72 |
FR7200750 | Montagnes de la Haute Soule | 20,04 |
FR7200733 | Coteaux du Boudouyssou et plateau de Lascrozes | 19,48 |
FR7200754 | Montagnes de Saint-Jean-Pied-de-Port | 15,35 |
FR7300945 | Causse de Caucalières et Labruguière | 8,65 |
FR7300841 | Queirs du Mas d'Azil et de Camarade, grottes du Mas d'Azil et de la carrière de Sabarat | 4,38 |
FR7300864 | Plateau et corniches du Guilhaumard | 3,14 |
FR7301822 | Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste | 3,11 |
FR7300859 | Cirque et grotte du Boundoulaou | 2,87 |
FR7300922 | Gaves de Pau et de Cauterets (et gorge de Cauterets) | 2,29 |
FR7300944 | Montagne Noire occidentale | 1,83 |
FR7200751 | Montagnes du Pic des Escaliers | 1,83 |
FR7300914 | Grotte de Fond d'Erbies | 1,50 |
FR7300879 | Lande de la Borie | 1,33 |
FR7301631 | Vallées du Tarn, de l'Aveyron, du Viaur, de l'Agout et du Gijou | 1,24 |
FR7300902 | Vallées de l'Ouysse et de l'Alzou | 0,89 |
FR7300933 | Hautes-Baronnies, Coume de Pailhas | 0,49 |
Total 5110 | 2 409,94 |
État de conservation
Données issues du rapportage SPN-2015 // MNHN et Fédération des CBN
Selon la Directive Habitats, un état de conservation est jugé favorable « lorsque l’aire de répartition naturelle ainsi que les superficies couvertes par l’habitat au sein de cette aire sont stables ou en extension, et la structure et les fonctions spécifiques nécessaires à son maintien à long terme existent et sont susceptibles de perdurer dans un avenir prévisible, et l’état de conservation des espèces qui lui sont typiques est favorable. ». Tous les 6 ans, un bilan est réalisé à l’échelle nationale et européenne sur la base de 4 indicateurs : aire de répartition, surfaces, structure et fonctions.
Les conditions stationnelles extrêmes permettant la présence de cet habitat constituent une garantie de bonne conservation de l'habitat dans la région.